Quand le tourisme mondial réchauffe bien trop l'atmosphère...

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Par Laetitia Santos

Posté le 10 mai 2018

8% des émissions totales de gaz à effet de serre, tel est le chiffre inquiétant que l’on doit au tourisme si l’on en croit une étude publiée ce lundi 7 mai 2018. En cause, le transport bien sûr, mais aussi l’hébergement, l’alimentation et les achats.


L’atmosphère se réchauffe... Mais le tourisme ne refoidit pas lui ! L’an passé, le tourisme international a progressé de 7%, le meilleur résultat atteint depuis 7 ans si l’on en croit l’OMT qui se félicitait du chiffre début 2018. Quand on sait que la hausse prévue était de 4 à 5 %, on s’inquiète d’une telle envolée... ou plutôt de ses conséquences !

C’est dans la revue Nature Climate Change que des chercheurs australiens, chinois et indonésiens ont publié le fruit de leurs recherche ce lundi : l’empreinte carbone du tourisme mondial est considérable et bien au-delà des dernières estimations. L’étude se base sur les flux touristiques et professionnels de 160 pays entre 2009 et 2013 et prend en compte non seulement les transports, mais aussi l’hébergement, la restauration et les achats divers. Ainsi, en 2009, les émissions carbone dues au secteur touristique mondial étaient de 3,9 milliards de tonnes alors qu’en 2013, elles étaient passées à 4,5 milliards de tonnes.

« Nous prévoyons que le tourisme constituera une part croissante des émissions de gaz à effet de serre » alarment les auteurs. Le transport aérien est bien évidemment en première ligne et les efforts du secteur touristique semblent bien maigres au regard de la croissance touristique et de son impact écologique.

On saluera tout de même l’initiative des agences Voyageurs du Monde et Terres d’Aventure qui, depuis le début d’année, compensent systématiquement la totalité de leurs vols et transports terrestres, à la fois en interne comme pour leur clientèle. On ne peut plus fouler les terres du monde entier sans les entretenir, les préserver et permettre aux populations de continuer à vivre. Nous devons penser demain. précise Lionel Habasque, P.D.G de Terres d’Aventure. Et si on se décidait de s’y mettre tous ?...