"Smog Journeys", la pollution, fléau de l'humanité en Chine

Culture

Par Laetitia Santos

Posté le 3 février 2015

Jia Zhang-ke met en images le temps d’un court-métrage des hommes et des femmes, de la ville comme de la campagne, en permanence couverts de masques. Des images douloureuses dont le constat amer est seule lumière dans le gris envahissant de le la photographie.


ll est surtout connu pour A Touch of Sin et I Wish I Knew mais il s’est aujourd’hui associé à Greenpeace pour un court-métrage de sensibilisation sur la pollution de l’air dans son pays d’origine, la Chine. Provoquée par le charbon, la pollution de l’air aux particules fines, surnommée airpocalypse, est une calamité qui touche tout un chacun, à tout âge et quelle que soit l’échelle sociale.

Prenant pied dans le Nord-Est de la Chine, région la plus touchée par un air malsain, Smog Journeys filme tour à tour une famille de mineurs de la province du Hebei et un autre, intellectuelle et aisée issue de la bourgeoisie pékinoise. Tout du long, l’air irrespirable transpire à l’écran et l’ont serait presque tenté de ranger la courte pellicule dans la catégorie film de science-fiction post-apocalyptique lorsque l’on voit ces hommes et ces femmes regardant sur grand écran un environnement verdoyant qui semble les faire rire et appartenir à un passé définitivement révolu