Quand la Guyane décide de miser sur écotourisme et forêt primaire

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Par Laetitia Santos

Posté le 14 octobre 2015

Saviez-vous que la Guyane est le territoire français qui possède la plus vaste forêt tropicale de l’Union Européenne ? Bonne décision alors que celle prise par le gouvernement français de s’orienter vers une préservation totale de cet écosystème endémique tout en le valorisant au travers d’un développement touristique durable.


Le Parc Amazonien de Guyane est le plus imposant parc national de France et de toute l’Union Européenne. Et comme toute zone naturelle protégée, le but est d’en préserver les trésors naturels tout en faisant croître l’économie locale. "Nous avons pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures traditionnelles et d’accompagner les communautés. De manière générale, l’enjeu est de protéger au maximum les têtes de bassin versant des principaux fleuves et rivières de la Guyane" explique le président du Parc Amazonien, Claude Suzanon.

Car au coeur de cette zone protégée vivent pas moins de 15 000 habitants parmi lesquels des communautés telles les Wayana, les Wayapi, les Aluko ou encore les Teko. Si le parc reconnait et valorise l’identité de toutes ces communautés vivant là en harmonie avec la nature, nombreux sont les Guyanais qui s’élèvent contre ce projet de préservation totale de l’espace qui les priveraient notamment de la pratique de leur activité d’orpaillage et des revenus qu’elle génère. Et si le tourisme était la solution pour remédier à cela ?

"L’enclavement de ces sociétés et l’explosion démographique dans les villages poussent ces habitants à chercher d’autres sources de revenus. Aujourd’hui, le parc veut accompagner les activités dans le domaine du tourisme dans le respect des communautés, de l’artisanat avec la mise en place de micro filières et de l’agriculture pour faire émerger une filière commerciale." argumente donc Claude Suzanon.

En Guyane, 4 territoires ont été retenus dans l’appel à projet Territoires à énergie positive pour la croissance verte comme l’a annoncé Ségolène Royal, ministre de l’Écologie. Ils bénéficieront donc d’actions pour réduire la consommation en énergie des bâtiments et espaces publics, réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution des transports via la mobilité durable, gérer durablement les déchets, produire de l’énergie renouvelable ou encore préserver la biodiversité.

Voilà des perspectives qui incitent à s’envoler pour la Guyane, territoire français au coeur de l’Amérique du Sud, qui permet de vivre un voyage d’aventure originel en remontant des rivières en pirogue, en faisant face à des paresseux, caïmans, tortues luth et autres anacondas, en s’enfonçant dans la forêt primaire aux côtés d’un guide naturaliste et en terminant dans les étoiles au Centre spatial de Kourou