Une Kasbah où voir la vie en rose

Babel Plans

Par Laetitia Santos

Posté le 19 juin 2011

Au pied de l’Atlas, la Kasbah des roses vous fait partager le quotidien d’une famille berbère vivant de la culture de la rose de Damas. Envoûtant.


Frais comme une rose

La Vallée des Roses. Un nom fascinant qui nous transporte rien que lorsqu’on l’évoque. Encastrée au pied de l’Atlas, irriguée par la rivière Asif M’Goun, les gorges du Dadès non loin, cette vallée tient son nom des milliers de rosiers de Damas qui s’y épanouissent et offrent un revenu complémentaire aux populations alentours.

Le laboratoire français HÉVÉA, qui propose une gamme de produits de beauté élaborée à partir de cette fleur, a ainsi financé la restauration d’une kasbah traditionnelle dans la région, dans le petit village de Hdida plus précisément, afin de soutenir l’activité économique et sociale de leurs producteurs et pour oeuvrer en faveur d’un commerce plus juste entre le Nord et le Sud.

La Kasbah des roses a donc ouvert ses portes en avril 2009. Véritable maison d’hôte où vous serez accueillis avec chaleur par Lhacem et sa famille, la Kasbah comporte sept chambres en terre crue traditionnelle, un salon où se prélasser et prendre les repas, ainsi qu’une salle de bain commune. A partir de six personnes, vous pouvez même demander à la louer dans son ensemble. Idéal pour un séjour en famille ou entre amis.

Au nom de la rose

Entre avril et mai, période de floraison du précieux joyau odorant, vous pourrez assister à la récolte de la rose fraîche et à sa distillation. Christian Pamies et Valérie Sabini, tous deux fondateurs d’HÉVÉA, ont tenu à encourager les techniques et rites ancestraux de la parfumerie traditionnelle et ont ainsi remis au goût du jour l’enfleurage, méthode douce qui préserve l’intégrité des senteurs originelles et des principes actifs de la fleur, ne génère aucune pollution et favorise le développement des populations locales.

Car en dehors de ces deux mois durant lesquels les boutons dévoilent leur coeur, pétales et parfums, les Berbères, qui vivent notamment de l’agriculture, n’ont pas d’autres activités leur dégageant de réels revenus. La Rose de Damas est aussi belle qu’éphèmere.

La Kasbah et la vente des produits HÉVÉA leur offrent donc des revenus complémentaires le reste de l’année puisqu’une partie des bénéfices dégagés est reversée à la communauté. Le laboratoire a également mis en place un fonds de développement qui a permis la création d’un musée de la rose pour maintenir l’activité touristique de la région et l’ouverture d’une boutique où les visiteurs peuvent acheter toutes sortes de produits dérivés de la rose en direct de la production.

Et le prix, il sent la rose ?

La Kasbah affiche des tarifs un peu plus élevés que ceux pratiqués localement mais n’oubliez pas que vous soutenez là une initiative responsable et éthique. Ça vaut donc le coup de débourser légèrement plus.

Comptez ainsi 250DH en demi-pension et 300DH en pension complète soit 25 et 30€ par jour et par personne.

Rajoutez encore quelques dirhams et l’on vous guidera à travers la vallée pour de magnifiques expéditions pédestres le long des berges du M’Goun ou pour entreprende l’ascension du mont du même nom.

Une expérience humaine et culturelle puissante, rien à voir avec une histoire à l’eau de rose...

La Kasbah des roses
Tel : 00 212 6 61 93 50 25
Email pour la réservation : resa@action.labo-hevea.org