Charles Aznavour : hier encore, il avait 20 ans...

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Par Laetitia Santos

Posté le 2 octobre 2018

C’est dans la nuit de dimanche à lundi que l’artiste de légende, Charles Aznavour, s’en est allé, laissant Français et Arméniens endeuillés dans une peine collective immense. L’artiste était âgé de 94 ans.


Plus de 1200 chansons à son répertoire, le tout en sept langues, plus de 100 millions de disques vendus à travers le monde, une soixantaine de films à son actif car le chanteur était aussi acteur, Charles Aznavour a traversé époques, générations, frontières. Il laisse à la postérité des dizaines de titres aussi magnifiques que "La Bohème", "Emmenez-moi", "Hier encore", "La Mamma", "For Me Formidable", "Et pourtant", "Les Comédiens", "Non je n’ai rien oublié"...

Charles Aznavour était aussi un homme connu pour ses engagements : génocide arménien, homosexualité, immigration mais aussi écologie, Babel Voyages rend hommage à ce monument de la chanson française en publiant les paroles du titre "La terre meurt", véritable fer de lance pour une remise en question de la mondialisation qui détruit la Terre Mère comme jamais.

Bon voyage, M. Aznavour...

Les océans sont des poubelles
Les fronts de mer sont souillés
Les Tchernobyl en ribambelles
Voient naître des fœtus mort-nés
Dans cinquante ans, qu’allons nous faire
De ces millions de détritus
Et ces déchets du nucléaire
Dont les pays ne veulent plus?

Sous nos pieds la terre promise, Patrimoine de nos enfants, Petit à petit agonise Et je m’en soucie Et pourtant les espèces devenues rares Sont en voie de disparition Et la laideur chante victoire Sous le plastique et le béton. La Terre meurt L’homme s’en fout Il vit sa vie Un point, c’est tout. Il met à son gré, à son goût, Le monde sans dessus dessous La Terre meurt Où allons-nous ? Dans la finance et les affaires, Le pétrole est le maître mot Il mène à tout Même à la guerre Et nul ne s’inquiète de l’eau Où en sont la flore et la faune? Et qu’advient-il du firmament Privé de la couche d’ozone Gardien de l’environnement? Sous le ciel, le sol se révolte Car l’homme trompe la nature Quand il trafique les récoltes Il hypothèque son futur. Sous le soleil, les forêts brûlent Et l’on gave les champs d’engrais Dans la boulimie majuscule Du rendement et du progrès Il est temps de prendre conscience Que l’homme ne respecte rien Il se fiche de l’existence Des baleines et des dauphins L’éléphant meurt pour son ivoire La bête rare pour sa peau Et dans les grandes marées noires Le mazout englue les oiseaux La société consommatrice Avance impunément ses pions Tandis que les arbres pourrissent Dans les villes et leurs environs La sécheresse se déchaîne Effaçant tout signe de vie Et certaines races humaines Crèvent d’abandon et d’oubli La Terre meurt Réveillons-nous !