22 mai 2012, Journée mondiale de la biodiversité marine

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Par Laetitia Santos

Posté le 22 mai 2012

L’occasion de mieux connaître la Grande Bleue et de se sensibiliser aux enjeux mondiaux de la biodiversité marine.


Chaque 22 mai, on célèbre la biodiversité. L’an dernier, les forêts étaient à l’honneur et en 2012, c’est de l’océan que l’on se préoccupe.

Avec 71% de la surface terrestre couverte par les mers et océans, la Grande Bleue abrite multitudes de formes de vie, du plus grand animal de la planète, la baleine, au phytoplancton et autres micro-organismes qui fournissent 50% de l’oxygène sur terre. Sans compter que les océans nous nourrissent et régulent le réchauffement climatique. Est-ce pour autant que l’on en prend soin ? Pas suffisamment, cela va de soi.

Déchets, pollution, surpêche, destruction des habitats, la vaste étendue salée est mise à mal par l’activité humaine. "On estime que 30 à 35% des environnements marins les plus importants - dont les phanérogames, les mangroves et les récifs coralliens - ont été détruits" a ainsi déclaré Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU. Si 15% de la surface terrestre est protégée, seulement 1% de la surface inondée du globe l’est à son tour.

Mais la volonté de cette Journée Mondiale de la Biodiversité n’est pas d’être pessimiste ou moralisatrice, elle est là pour éveiller l’opinion publique pour que tous ensemble, nous soyons plus respectueux des fonds marins. Pas question évidemment de jeter encore un seul plastique à l’eau de nos jours pas vrai ? Et pourquoi chaque Etat ne s’attacherait-il pas à réguler la pêche, freiner la pollution terrestre qui manque d’asphyxier les eaux côtières et autres mesures en faveur de la bonne gestion et de la conservation des océans ? Un petit pas pour chacun, un grand pas pour l’avenir des océans sur Terre.

Si de nombreux pays ont célébré officiellement cette Journée Mondiale pour la Biodiversité, la France elle, ne s’y est pas jointe. Alors ce n’est pas vraiment beau de pointer du doigt mais là, ça nous démange ! Heureusement, la nouvelle ministre de l’écologie, Nicole Bricq, a quelque peu rattrapé le coup en annonçant la mise en place d’un barômètre de l’état de la biodiversité en France.

"Il ne peut y avoir de politique efficace en matière de protection de la biodiversité sans une connaissance précise de l’état des espèces, des paysages, des sols..." a rappelé la ministre dans un communiqué tout en s’engageant à donner "une place centrale à la réduction de l’érosion de la biodiversité au même titre qu’à une action résolue en matière de climat." Bonne résolution !

D’autant que la France, grâce aux territoires d’Outre-Mer, est présente sur deux continents et dans trois océans et possède le deuxième plus grand territoire maritime au monde avec 11 millions de km2 et 10% des récifs coralliens et des lagons. Imaginez un peu la responsabilité que ça nous confère !

Bon, nous voilà un peu plus conscient de ce que représentent pour nous les eaux marines. Reste à savoir que faire à notre échelle. Nous délivrerons donc trois conseils à l’attention des voyageurs qui nous lisent : on ne jette rien dans l’eau (ni au sol d’ailleurs, trouvez une poubelle ou faites-en sorte de ramenez ça chez vous pour être sur que le détritut sera recyclé), on évite au maximum les délires jet-ski et autres engins motorisés qui polluent le littoral et en plongée, on adopte des gestes de pro et on ne touche à rien pour ne rien abimer !