Par Sophie Noëlle
Posté le 22 juillet 2015
Célèbre pour ses boutiques et ses stations de ski, l’Andorre, un tout petit État catalan situé au cœur des montagnes pyrénéennes, est une destination randonnée de choix. Accessible depuis Toulouse ou Barcelone, le pays de 468 km² est parsemé de sommets, de lacs et de forêts. De nombreuses promenades permettent d’en découvrir ses charmes et c’est avec Allibert trekking que nous avons arpentés ses sentiers méconnus. Avant goût de l’aventure.
C’est à travers le bois humide et ombragé d’Airola que débute la marche. Levez les yeux, les pins à crochets et les plantes herbacées comme l’oeillet de Montpellier ou l’aconit des Pyrénées - attention toxique ! - vous entourent. Au printemps, il n’est pas rare d’apercevoir de lointaines crêtes enneigées et de croiser des plaques de glaces, réminiscence de l’hiver, à flanc de montage. La dernière ligne droite sait se faire désirer !
Du haut de ses 2740 mètres, le pic de Casamanya qui tient son nom du latin casa, "cabane" et magna, "très grande", offre un superbe panorama. Oui, vous êtes bien perché sur le toit d’Andorre ! Le randonneur se sent tout petit face à la demi-douzaine de sommets, dont le pic de l’Estanyó au Nord et le pic de La Serrera au sud qui l’encerclent. Un étonnant cairn indique le point culminant de la montagne. Dans l’une de ses brèches se trouve un tiroir. Vous êtes invité à y laisser une missive, il paraît que le facteur passe de temps à autre relever le courrier !
Classée Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 2004, la vallée du Madriu fût recluse des siècles durant. Elle apparaît aujourd’hui, étendue sur 42 km - soit près d’un dixième de la surface du pays ! - vierge de toute construction moderne. On imagine facilement les paysans vivant ici avec pour seuls compagnons leurs animaux.
Au bout du sentier boisé longeant une rivière rafraichissant l’air surgit un étonnant paysage de champs en terrasses rappelant les célèbres rizières asiatiques. En son coeur se trouve un refuge ainsi qu’une quinzaine de bordes, des anciennes maisons de haute montagne. Autrefois utilisées pour stocker le grain et le bétail, elles permettent aujourd’hui de découvrir l’habitat traditionnel des Andorrans de la vallée. Sur le chemin du retour, n’hésitez pas à faire un détour par l’église romane de Sant Miquel d’Engolasters et son étonnant clocher.
Une étonnante balade permet de découvrir quelques-uns des très nombreux lacs situés dans la vallée d’Ordino. Facile d’accès, la promenade en mettra plein la vue aux amateurs de faune et de flore. Un premier lac, le lac Primer, apparaît au loin. Forcat, Rodó et lac de Meligar se succèdent à tel point que l’on se sait jamais vraiment quel plan d’eau pointe sa surface à l’horizon ! Une fois le lac du cap dels Pessons atteint à 2605 mètres, il est courant au printemps d’assister à un concerto de marmottes sifflant à tu-tête dans la vallée.
Couverts de glace en hiver ou gonflés à la fonte des neiges, les paysages et les estany, lac en langue catalane, changent au gré des saisons. La floraison des renoncules aquatiques annonce le printemps et l’arrivée imminente des pêcheurs de truites.
Comme sorti d’un film futuriste, un bâtiment spectaculaire doté d’une tour en verre de 80 mètres se dresse en plein coeur d’Andorre-la-Vieille, la capitale. Non, il ne s’agit pas d’un musée d’art contemporain mais de Caldea, un centre de balnéothérapie. Pionnier en matière de thermoludisme, ses 30 345 m² accueillent les groupes et familles venus se détendre dans ses piscines.
Inúu, un complexe plus intime permet de profiter, au calme, des bienfaits de l’eau thermale. Ses bassins et lagunes aux formes étonnantes sont alimentés par des flots jaillissants à 70°C de 35 sources. Alors, quoi de mieux, après avoir arpenté les sommets andorrans, que de se prélasser sur un lit à bulles avec la montagne en toile de fond ?
Vallée classée Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO étendue sur 42 km et vierge de toute construction moderne
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