« Ceux qui traversent la mer reviennent toujours à pied » : cap vers ailleurs

Ce roman jeunesse, signé par Marine Veith, relate les aventures houleuses de trois personnages que tout sépare au premier coup d’œil, mais dont les destins se mêlent par un flot de hasards. Enchaînant les mésaventures, ils se lient d’une amitié qu’aucune tempête ne froissera.

Julien, dit Joujou, est un jeune orphelin livré à lui-même lorsqu’il rencontre Bardu, un trafiquant de drogues aussi mystérieux qu’attachant. Alors que Julien faisait du stop, leurs routes se sont croisées, et ne se sont jamais séparées depuis. Ils partent en mer poursuivre leur commerce illégal, lorsqu’Exaucée, une exilée congolaise, s’invite à bord…

Une ode à la liberté

En suivant l’épopée des personnages, de Sète au Maghreb en passant par les îles méditerranéennes, on comprend ce qui les unit : une soif de liberté que seul l’appel des grands espaces parvient à épancher. De manière plus ou moins volontaire, ce voyage à travers la Méditerranée constitue un changement de cap dans la vie de nos aventuriers.

C’est aussi une histoire difficile, la perte de proches et de repères qui a conduit Bardu, le solitaire, Julien, orphelin et Exaucée, immigrante remplie d’espoir, à bord du Meursault, le voilier du vieux breton. Sans ancrages, les trois protagonistes vont pourtant trouver un pied-à-terre dans cette aventure.

Des aventures houleuses

Sous une couverture aux couleurs douces, le roman de Marine Veith nous embarque dans une succession presque folle d’évènements, qui s’enchaînent et se déchaînent au rythme de la mer.

De rebondissement en rebondissement, on découvre la niac et la jugeote des personnages, qui savent toujours se sortir des situations les plus délicates. Derrière leur apparence d’anti-héros se cachent des caractères très attachants et attendrissants. A dix mille lieues d’une vie routinière, Bardu, Julien et la belle Exaucée ne nous laissent pas le temps de nous ennuyer.