« Coco », ode mexicaine mortelle !

Culture

Par Laetitia Santos

Posté le 26 janvier 2018

Le 29 novembre dernier sortait en France la toute dernière création des studios Pixar, récemment rachetés par la filiale Disney : Coco. Une plongée dans le Mexique traditionaliste qui vous fera vivre de façon féerique « el Día de los Muertos », célébration populaire fêtée chaque année entre le 1er et le 2 novembre. La bonne nouvelle ? Il est encore temps d’en profiter au ciné si vous êtes jusque-là passé à côté…


Pour colorer ces gris week-end de janvier ou les mercredis après-midis, quoi de mieux qu’une séance ciné pour rattraper Coco, pellicule d’animation enchanteresse qui nous emmène droit en voyage au Mexique.

L’heure du grand voyage

Dans le petit village de Santa Cecilia, Miguel, rêve de devenir musicien. Mais c’est sans compter sa famille qui a banni toute forme de musique de leur vie depuis qu’un de leurs ancêtres a abandonner femme et enfant pour vivre de sa passion. Brusquement propulsé au royaume des morts, il va devoir affronter ses aïeux pour vivre la vie qu’il veut...

Sinistre vous dites-vous ? C’est que vous n’avez pas idée de la manière dont les Mexicains célèbrent leurs morts chaque année à l’heure de la Toussaint. Les villages et les cimetières se parent de bougies, de couleurs, de fleurs. De milliers d’oeillets d’Inde orangés plus exactement. Des farandoles d’offrandes s’entassent un peu partout, la musique rugit. Pour fêter les morts, la vie bat son plein.

À la vie, à la mort

Pas étonnant alors que les Mexicains se soient rués dans les salles et aient adoré ce conte éclatant qui rend un bel hommage à leur culture. De ce Jour des Morts à la famille qui prime sur tout, des mariachis, ces groupes traditionnels avec cordes et vents à Frida Kahlo, starifiée comme LA personnalité mexicaine par excellence, en passant par le caractère bien trempé des femmes latines à l’image d’Abuelita et de sa savate menaçante, Coco nous dresse un portrait du Mexique envoûtant et fier.

Les messages y ont tout autant de charmes : la nouvelle génération qui redonne vie à l’ancienne, les liens familiaux puissants, le vivre-ensemble sous un même toit, toute génération confondue, l’importance des traditions et du folklore, la force du souvenir et de la transmission... Un hymne à la famille, à la mémoire, à l’amour.

Et un pied de nez délicieux au gouvernement américain à l’heure de la politique conservatrice et anti-mexicaine de Donald Trump...