Dihan, la Bretagne entre bulles haut perchées et maisonnette de contes de fées

Myriam et Arno vous accueillent dans une ancienne ferme familiale entourée de prairies et de bois. Située à Kerganiet, à une dizaine de kilomètres au nord de Carnac et de ses mystérieux mégalithiques, Dihan est un étonnant complexe d’hébergements insolites où une kota côtoie une maisonnette tout droit sortie d’un rêve.

« Entre la Bretagne et l’île Maurice, nous avons fait le choix de… la Bretagne ! », lance Myriam, la propriétaire mi-bretonne mi-mauricienne. « La ferme de mes grands-parents est un lieu rempli d’affect qui était en partie en friche. Avec Arno, mon mari, nous avons voulu lui donner une seconde vie » poursuit la jeune femme qui a ouvert Dihan il y a 10 ans de cela.

Une nuit dans les étoiles

Les premières pierres du corps de ferme auraient été posées à l’époque romaine. Aujourd’hui, la propriété de 25 hectares abrite une chambre d’hôtes ainsi qu’une vingtaine d’hébergements en plein air plus originaux les uns que les autres.

Pour profiter de la canopée et des châtaigniers centenaires, quoi de mieux que de passer une - voire deux ! - nuit sous une tente bulle ? La vue sur la voie lactée est garantie tout en restant bien au chaud sous la couette. Fabriquées avec du plastique recyclable, 4 des 5 cocons du domaine s’élèvent à deux mètres du sol. Les plus aventuriers pourront, en grippant à des filets, accéder à celle installée… à 6 mètres de haut !

« Nous avons choisi de construire des hébergements du monde que nous avons découvert lors de nos voyages ». Aux classiques roulottes tziganes et cabanes dans les arbres, s’ajoute une étonnante création, la Casa Mirabilia, comme tout droit sortie d’un conte de Grimm. « Elle a été conçue par un artiste allemand, elle a un petit coté Ansel et Gretel avec sa cheminée de travers sauf qu’elle n’est pas en pain d’épices ! », s’amuse Myriam, fière de ce petit nid pensé pour les amoureux. Dans ces contrées celtiques, on s’attend presque à y trouver une fée sylvestre...

Made in Nature

Avis aux visiteurs, seule la chambre d’hôtes est alimentée en eau et en électricité. Dans les hébergements insolites, l’expérience Dihan se vit à la lueur d’une bougie. Les sanitaires se trouvent à l’extérieur et un petit coin avec des WC sec permet de faire une toilette d’écureuil en ses pénates.

De retour sur le plancher des vaches un espace de 75m² dédié au bien-être avec hammam, sauna et tisanerie vous attend. Pour les soins, huiles bio et produits naturels sont de rigueur. Prêt pour un massage aux coquillages chauds tout droit venu de... Tahiti ?

Longtemps acheminé d’Allemagne, le pin non traité utilisé pour la construction des cabanes provient désormais de France. « Nous sommes dans une démarche proche de l’environnement, sans faire pour autant du prosélytisme » explique Myriam, très sensible au respect du site de ses ancêtres. Le couple veille mordicus à la préservation du lieu ce qui passe, notamment, par le fait de ne pas planter de pointes dans les arbres où sont accrochées les huttes perchées. Récupération des eaux de pluie, tri des déchets, balises solaires et lampes à dynamo, toutes les initiatives mises en place ont permis au domaine d’obtenir l’écolabel européen.

En arrivant à Dihan pensez à saluer Casanova, Cocktail, Flagada et Samba, « nos tondeuses on ne peut plus naturelles chargées d’entretenir le jardin ! ». Petit clin d’oeil aux descendants des chevaux de trait utilisés sur cette même terre il y a 30 ans déjà par les grands-parents de Myriam...