Djibouti, LA desti engagée de la semaine

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Par Laetitia Santos

Posté le 23 octobre 2022

Ses dimensions équivalent à celles de la Normandie et pourtant, dans ce tout petit pays, une richesse naturelle exceptionnelle et une tradition orale vive. Avec seulement 114 102 visiteurs internationaux enregistrés l’an passé et un schéma directeur de développement axé sur le tourisme solidaire et responsable, Djibouti, la Corne de l'Afrique, a de quoi séduire et on ne peut que vous la recommander !


Saviez-vous que les voyageurs internationaux, qui représentaient 1,4 milliard de touristes entrants avant la pandémie en 2019, ne partent à l’aventure que sur 5 % de la surface totale de notre globe si l'on en croit l'OMT ? C'est un chiffre hallucinant mais bien réel que nous pourrions compléter par celui que voilà : 10 pays seulement absorbent plus de 50 % des touristes internationaux !

Voilà donc un des engagements clefs du voyage responsable : répartir les flux de voyageurs différemment, vers d’autres contrées que celles archi foulées. Désengorger les plus célèbres pour rendre à d'autres leurs attraits et leurs lettres de noblesse. Les moins connues, les plus méprisées, souvent à tort, celles qui souffrent d’a priori et sont mal-aimées. Dans ce goût-là, voici Djibouti, destination engagée de la semaine qui s’est fendue d’une conférence de presse mardi dernier à Paris, laquelle a drôlement aiguisé l’intérêt de la presse... et le nôtre !

Djibouti : entre Mer Rouge préservée, terre géologique remarquable et requins-baleines en pagaille

Pas étonnant lorsque l’on voit tout ce qu’elle a à offrir : des sites géologiques exceptionnels, dont celui au bout du rift d'Assal qui permet notamment d'observer le phénomène d'écartèlement des plaques tectoniques avec la croûte continentale qui se crevasse un peu plus chaque jour et éloigne l'Afrique de la péninsule arabique ; des mangroves à explorer en kayak le long de la plage d'Arta ou à travers le Ghoubet ; des fonds marins parmi les plus préservés au monde et d’octobre à janvier, la présence de celui que l'on surnomme le géant des mers : le requin-baleine.

Citons encore le lac Assal qui a la particularité d’être le site le plus bas du continent africain à – 153 mètres sous le niveau de la mer. Y flotter au beau milieu de cette étendue immaculée est une sensation unique. Le lac Abbé lui, semble être un bout de lune descendu sur terre. Ses fumerolles dispensent une ambiance digne d'un film de science-fiction et ce n’est d'ailleurs pas pour rien que La Planète des Singes y a été tourné !

Djibouti : des touristes oui, mais des éco-touristes !

Si la République de Djibouti espère accueillir 500 000 visiteurs à l’aube de 2035 contre 115 000 à peine pour les derniers recensements, elle ne compte pas pour autant sacrifier ses atours naturels au tourisme de masse : « Le tourisme de masse n’est pas notre objectif, c’est bel et bien la préservation de la biodiversité qui l’est. Sans ces sites naturels, le tourisme n’existera pas. Nous avons donc cette volonté de développer un tourisme solidaire et responsable » ont affirmé conjointement M. Osman Abdi Mohamed, directeur de l'Office National du Tourisme de Djibouti et M. Mohamed Warsama Dirieh, le ministre du commerce et de l'industrie.

En témoigne par exemple les règles éditées en collaboration avec la fondation Cousteau pour la mise à l’eau des plongeurs dans le respect du bien-être des requins-baleines. Et avec seulement 370 km de côtés, la moindre pollution aurait pour effet de contaminer sans délais l’entièreté du pourtour marin dont les coraux ont la particularité de n'être pas blanchis mais encore teintés de sublimes coloris variés.