Dordogne : la vallée de la Vézère au fil de l’eau

Rivières, villages troglodytes, châteaux, mais aussi grottes peintes par nos lointains ancêtres… Bienvenue dans la vallée de la Vézère, plus intime et plus sauvage que sa voisine la Dordogne. Babel Voyages vous invite à la découvrir autrement, à cheval, à vélo ou encore à coups de pagaie sur la Vézère. Depuis la ville de Terrasson, cette dernière coule au pied des falaises de calcaire couronnées de verdure, serpente langoureusement entre charmants villages, châteaux perchés et sites préhistoriques classés UNESCO. Cette rivière qui prend sa source dans le Massif Central pour épouser 200 kilomètres plus loin la Dordogne, sera le fil conducteur de notre voyage.

En route vers une destination durable

Marquée par 400 000 ans d’occupation humaine, la vallée de la Vézère que l'on appelle également « Vallée de l'homme » se lit comme un livre d’histoire. Elle est actuellement en train d’obtenir le label Grand Site de France. Dans les nombreux sites troglodytiques qui la parsèment vécut l'homme de Néandertal puis Cro-Magnon. Pour dessiner les contours d’un tourisme plus durable, la vallée a mis en place une chartre écotourisme associant l’ensemble des acteurs touristiques locaux qui souhaitent la préservation de leur territoire. Les actions en faveur de l'environnement concernent aussi bien la gestion des déchets, la maîtrise de la consommation en eau et en énergie, la protection de la biodiversité et la préservation de l’architecture.

Photo Sources: Élise Chevillard

La Dordogne sans pétrole

Et si on partait sans la voiture ? Le Conseil départemental de la Dordogne vous propose des idées de découvertes « sans pétrole » et des escapades nature rando ou cyclo pour découvrir les villages de Condat, Montignac, Valojoulx, Saint Léon sur Vézère, ou encore Tursac. Distribuée par l’Office de Tourisme, une carte indique les grandes lignes de train et de bus ainsi que des itinéraires doux qui balisent le département. La Dordogne se prête aisément aux itinéraires cyclo aménagés sur les vélos routes et voies vertes ou sur d’anciennes voies ferrées désaffectées. Différents itinéraires vous emmènent entre Périgueux et Libourne, entre la vallée de l’Isle et le val de Dronne. Les marcheurs ne sont pas en reste avec 900 kms d’itinérances qui traversent le Périgord sur des chemins mythiques et de randonnées répertoriées via des documents de guidage.

Photo Sources: Élise Chevillard

Halte à Périgueux

Considérée comme la porte d’entrée pour accéder à la vallée de la Vézère, Périgueux mérite que l’on s’y attarde un peu. Enfourchez un vélo que vous aurez loué auprès de Véloc’café dans le centre. La terrasse est une invitation à profiter de la belle vue sur la cathédrale Saint Front qui veille sur la ville avec ses cinq coupoles. On y mange des plats "façon cuisine de grand-mère", dans une ancienne prison de passage. Si vous avez le temps, perdez-vous dans les ruelles médiévales bordées de maisons à pans de bois, installez-vous sur l’une de ses nombreuses places, poussez jusqu’à la tour de Vésone et son musée gallo-romain. Faites une pause à l’Espace du sixième sens, une boutique-restaurant. Son Chef, Francis Delpey est artisan et membre de la confrérie des Maîtres pâtissiers et du pâté de Périgueux. Si la recette a évolué avec le temps (mélange de farce fine de porc, de foie gras et de truffe cuite) le savoir-faire est resté le même. Et si vous ne le saviez pas, le pâté est comme le bon vin, plus il vieillit, plus il développe d’arômes ! Depuis Périgueux, un TER permet de rejoindre Les Eyzies, le Bugue, le Buisson ou encore Condat Le Lardin.

Photo Sources: Élise Chevillard

Descendez la Vézère en canoë

La pagaie aiguisée, scindant l’eau en deux, Philipe Colomy glisse en canoë sur la Vézère depuis 25 ans. Cet ancien champion d’Europe qui a fait ses gammes sur la Haute Vézère en Corrèze a navigué sur plus de 150 rivières, mais c’est ici qu’il a décidé de devenir moniteur et loueur de canoë. Il propose quatre parcours pour la descendre, du plus petit, environ 2 heures de pagaie, au parcours journée et jusqu’à plusieurs jours. Le parcours préféré de Philippe relie Thonac à Tursac sur 12 kms. C’est le plus sauvage et le plus secret. A chaque coup de pagaie, il permet d’aborder des sites préhistoriques, des villages troglodytes, des châteaux et des endroits inaccessibles. Pendant près de trois heures, Philippe vous partage sa passion pour cette rivière apaisée et ses nombreuses curiosités comme ces vestiges d’écluses qui ne virent jamais un bateau, supplantées par l’arrivée du chemin de fer. Au bord de la rivière, le village de Saint-Léon vit des jours paisibles. Au détour d’un méandre, le château de Bellcaire se dévoile. Pour protéger des invasions vikings et faire circuler l’information, des trous guetteurs sont encore visibles dans la falaise.

Photo Sources: Élise Chevillard

Puis, apparaît une grande faille longue de 400 m de long. Accrochée sur la falaise, la Roque Saint-Christophe est le plus grand site troglodyte d’Europe. Intarissable sur l’histoire, Philippe l’est aussi sur la faune et la flore endémiques. Parfois, la rivière a creusé des cavités seulement accessibles en canoë. Certaines sont tapissées de capillaires, sorte de végétation qui se développe verticalement. Par endroit, l’eau se recouvre de renoncules aquatiques, des fleurs blanches où viennent se poser des libellules. Martins-pêcheurs, hérons cendrés, grenouilles en pagaille, mais aussi goujons coulent ici des jours heureux, seulement dérangés par le passage des canoës. Car ici, pas de bruit de moteur, la Vézère est une rivière préservée et Philippe y tient. Ce dernier fait d’ailleurs partie des acteurs engagés dans l’éco-charte Vallée Vézère.

Photo Sources: Élise Chevillard

Chaque année, il organise un nettoyage collectif de la rivière et de ses berges, pour sensibiliser les visiteurs. Quand Philipe n’assure pas la visite, il vous propose d’installer une application qu’il a créée pour découvrir l’histoire de chaque site que vous traverserez. À chaque point important du parcours, il a donné la parole à des gens du pays, historiens et propriétaires de château. Pas besoin de pagayer trop vite ni de forcer, la Vézère est un grand sage tranquille qui vous porte vers notre prochaine destination. Et si on faisait une petite entorse à l’itinéraire pour aller visiter un gouffre ?

Des vélos générateurs pour éclairer le Gouffre de Proumeyssac

À défaut de descendre dans un tonneau de vin comme le jeune puisatier qui découvrit la grotte en 1907, c’est dans une nacelle rotative que vous pénétrerez dans les profondeurs du Gouffre de Proumeyssac. Situé à Audrix, ce gouffre a nourri de terrifiantes légendes en raison des fumées et des vapeurs qui en sortaient l’hiver. Baptisé la « cathédrale de cristal », il a été formé goutte à goutte il y a 15 millions d’années dans le calcaire du bassin d’Aquitaine. En 1956, un tunnel de 107 mètres est creusé pour y accéder de manière différente. Mais si vous décidez de descendre en nacelle, vous serez accompagné d’un guide sur les 52 mètres qui vous séparent du sol. Le plancher qui tourne permet une vision panoramique sur les concrétions et cristallisations qui ornent la voûte souterraine. Parmi ces dernières, on reconnaît à leurs formes, la pieuvre, la sirène, la cascade et la méduse (qui fait presque 30 tonnes !!!), ces concrétions se découvrent par un des jeux de lumière. La lumière justement, savez-vous qu’elle est générée par des vélos ?

Photo Sources: Élise Chevillard

Pour faire participer les visiteurs à leur démarche environnementale et éco-responsable, le gouffre propose dans le hall, six vélos générateurs en accès libre. Le concept de Vel'Watt ? Pédaler pour produire une petite partie de l’électricité électrique nécessaire à la visite. Par exemple, pour 10 minutes d’effort, vous gênerez jusqu’à 8 watts soit 20% de l'énergie dépensée pour une visite du site. Un diplôme d’éco-visiteur sera même délivré aux mollets les plus motivés. Même si c’est surtout symbolique, il s’agit avant tout de préserver ce site naturel pour les générations futures. Afin de limiter son impact environnemental, le gouffre est aussi engagé dans de nombreux autres plans d’actions : réduction des consommations, installation du matériel moins énergivore, achats responsables, choix de fournisseurs locaux, sensibilisation… C’est un circuit d'eau de pluie qui alimente les sanitaires, l'arrosage et les ruisseaux artificiels du gouffre. Toutes ces démarches ont valu au gouffre la certification du label NF-Environnement.

En roue libre « service » dans la vallée de la Vézère

Et si on troquait sa voiture contre un vélo électrique pour sillonner la vallée de la Vézère sans effort ? Depuis 2018, il est possible de louer des vélos à assistance électriques. Dix-huit vélos Green On en libre-service sont installés dans quatre villages différents entourant les sites des grottes de Lascaux. Soucieux de la préservation et de la transmission de ce territoire, la Communauté de Communes et l’Office du tourisme de Lascaux-Dordogne propose de partir à la découverte de la région via des itinéraires peu fréquentés et au cœur d’un patrimoine naturel, architectural et préhistorique préservé. Avec une autonomie moyenne de 40 à 70 km, les vélos disposent de quatre niveaux d’assistance et de sept vitesses et peuvent rouler jusqu’à 25km/h. Les circuits sont accessibles à toute la famille au départ des villages de Montignac, Les Eyzies, Rouffignac et Le Bugue. Depuis ce dernier, direction Les Eyzies, par la Roque Saint-Christophe et la route de Saint Cirq et ses vues sur les falaises, sur une dizaine de kilomètres. La campagne y est vivante et colorée, les falaises veillent sur elle. Ces dernières se font une coupe depuis quelques années sous l’impulsion du projet "Grand site de France" qui veut redonner à voir le paysage préhistorique en enlevant la végétation qui recouvre les falaises. Prochainement, une autre voie verte devrait relier Limeuil aux Eyzies.

Photo Sources: Élise Chevillard

Surnommée la « capitale mondiale de la Préhistoire », Les Eyzies offre une succession de grottes et de sites préhistoriques creusés dans la falaise, témoignage d’une présence millénaire humaine. Situé dans le village, le PIP, ou Pôle international de la Préhistoire, valorise les sites de la vallée de la Vézère à travers des ressources bibliographiques et documentaires numérisées sur la Préhistoire. Au musée National de la Préhistoire, 400 000 ans de présence humaine sont retracés à travers plus de 18 000 objets.

Un petit coin de paradis au bord de la Vézère

À quelques kilomètres à bâbord (comptez 3 heures de pagaie entre les Ezyies et le camping Le Paradis), le débarcadère du camping nous invite à faire une halte pour la nuit dans un écrin de verdure de 7 hectares. Il est situé sur la commune de Saint-Léon-sur -Vézère, charmant village avec ses toits à coyaux, blotti près d’une colline verdoyante dans une boucle de la Vézère. Au choix, on plante sa tente, ou on loue un mobil home, une tente canadienne ou encore un chalet niché dans un petit salon de verdure. Tenu par Ellen et Gé, qui vivent sur place avec leurs enfants, ce camping fait figure de précurseur en matière environnementale depuis 54 ans. Labellisé Clé verte, le camping revendique un positionnement qui limite l’impact de l’activité sur l’environnement avec notamment une importance accordée au tri des déchets, au compostage, à la mise en place de récupérateur d’eau de pluie et à l’utilisation d’énergies renouvelables grâce à des panneaux solaires, sans oublier la mobilité verte (le personnel se déplace à vélo ou en voiturette électrique). Ajoutez à cela, l’entretien des espaces verts sans pesticides ni herbicides, la diversité des espèces végétales plantées (pas moins de 150, dont des palmiers, bambous et bananiers) et la location de vélos. Même les hébergements, une fois obsolètes, seront réutilisés. Le secret de sa longévité réside aussi dans le lien qu’Ellen et Gé cultivent avec leurs clients. La première accompagne les clients lors de randonnées et le deuxième pour des escapades cyclo. Dans le petit jardin aromatique ouvert à tous, on viendra cueillir quelques herbes de thyms ou de romarins qui viendront relever votre viande grillée au barbecue. À moins que vous ne préfériez le restaurant sur place qui sert une cuisine simple, mais du coin. Avant de repartir, empruntez le chemin qui monte sur quelques kilomètres, direction le centre Dhagpo Kagyu Ling.

Photo Sources: Élise Chevillard

Voyage intérieur au centre Dhagpo Kagyu Ling

Saviez-vous que dans la vallée de la Vézère, était installée une quinzaine de centres bouddhistes ? Ne soyez pas surpris de croiser un moine en toge orange et des drapeaux de prières dans cette vallée empreinte de zenitude et d’énergie spirituelle toute particulière. Le centre Dhagpo Kagyu Ling est le centre le plus important en termes de surface dans la vallée. À l’entrée, on dépose ses soucis et ses pensées, pour effectuer un beau voyage intérieur. Ouvert en 1975, il s’est implanté dans une ancienne ferme périgourdine avec l’idée d’enraciner la philosophie bouddhiste et de la transmettre via des retraites et des centres d’accueil, d’études et de méditation. Dans le petit temple ouvert à tous, on vient prier et méditer (des visites y sont également organisées). Au fil des années, et face à l’engouement du message porté par les moines venus s’installer ici, un autre bâtiment a vu le jour pour abriter notamment une grande bibliothèque recueillant tout le corpus de l’enseignement bouddhique. Son bardage en bois rappelle l’architecture des séchoirs à tabac périgourdins et son toit ondulé et végétalisé, la douceur des collines avoisinantes. Depuis peu, un jardin pour méditer est venu enrichir le lieu. Un parcours sous forme de méditation guidée a été créé, ponctué par des panneaux explicatifs. On retrouve huit stoupas réalisées par un artisan du coin, un grand moulin à prières, des bancs suffisamment larges pour s’asseoir en lotus et se laisser porter par la méditation. Avant de reprendre la route, faites une infidélité à l’itinéraire pour faire un saut au point de vue de la Côte de Jor qui déroule son panorama sur la vallée.

Photo Sources: Élise Chevillard

Il était une fois le château de Losse et ses jardins…

On aperçoit d’abord son balcon, puis en tournant un peu la tète, une tour se dessine. En surplomb de la Vézère, sur le tronçon entre Montignac et Thonac, le château de Losse apparaît perché sur une falaise. Un débarcadère permet de garer son canoë tout en douceur, à l’heure pour la visite de 11h annoncée par la cloche. Pendant une heure, un guide vous contera toutes les histoires de ce château, qui appartint à la famille de Losse et donna son nom à cette terre dès le XIème siècle pour y construire une place forte. D’un château militaire, il devient par la suite un château de plaisance. L’intérieur a été remeublé au plus proche de l’origine et d’après des images d’archives. Charpentes, toitures, maçonneries, décors, et parquets… Chaque élément a fait l’objet de restauration depuis 1976.

Photo Sources: Élise Chevillard

L’une des fenêtres du château s’ouvre sur les buis et offre une jolie vue les jardins, labellisés « Remarquable », comme une invitation à déambuler à travers charmilles, chambres de verdure, fontaines, bassins, labyrinthe et sur le chemin de ronde qui foisonne de roses. À la fin du XXème siècle, au rythme des restaurations architecturales, les jardins ont été recréés selon l’esprit du lieu. Chaque détail est ici un clin d’œil au passé. Ainsi, la tonnelle de glycine a remplacé l’ancienne chapelle, rappelée par la voûte en pierre, des cyprès évoquent les colonnes disparues et des créneaux en topiaire bordent le chemin de ronde. Guidé par le parfum des chèvrefeuilles, des rosiers et des lavandes, déambulez dans le jardin, jusqu’à déboucher dans la bambouseraie. Dans les charmilles, les fenêtres aménagées laissent entrevoir des belles perspectives sur le jardin et le château. La promenade se prolonge au Nord du parc avant d’arriver plus loin au salon de thé du jardin de la princesse. Cela tombe bien, midi sonne.

Photo Sources: Élise Chevillard

Depuis 2011, c’est Jean-Marie et Babeth qui tiennent le salon de thé de la princesse. Après avoir été la résidence d’une princesse franco-vietnamienne à la suite de son acquisition du château, l’endroit est devenu un charmant salon de thé niché dans un écrin bucolique. On y mange une omelette aux cèpes des bois, une terrine de foie gras maison, des pommes de terre à l’ancienne et bientôt les légumes issus du potager en permaculture du château.

Laissez-vous guider par Dorie

Dans le cadre de la Maison numérique sur la biodiversité périgourdine, une application éco-touristique a vu le jour : Dorie. Son objectif ? Promouvoir le patrimoine périgourdin et ses secrets, tout en favorisant l’écotourisme, c’est-à-dire inciter les visiteurs à découvrir la faune et la flore en utilisant les itinérances douces. Prochainement, l’application va rediriger les visiteurs vers des producteurs locaux, et les restaurateurs. Que vous soyez dans la ville de Périgueux, ou en pleine nature, ce sont au total une quinzaine de balades qui peuvent être reliées entre elles à pied ou à vélo. L’application contribue à réduire l'impact environnemental du tourisme avec des parcours accessibles aux modes de transport doux. À termes, des éco compteurs seront mis en place pour limiter le nombre de visiteurs et réguler le flux. Le contenu se veut à la fois ludique, interactif et pédagogique. Descriptions écrites, fichiers audio, réalité augmentée, vidéos, photos d’archives, quizz, se lancent au fil de votre avancée.

Photo Sources: Élise Chevillard

Parmi les itinéraires, « Dans les pas des découvreurs de Lascaux », se passe dans la vallée de la Vézère. Pendant prés de 5 kms et près de 2 heures, le sentier est rythmé par 12 stations. Guidé par une voix, on passe devant la première grotte de Lascaux découverte en 1940, et puis la deuxième, créée de toutes pièces pour éviter les dégradations.

Retrouvez votre âme d’enfant aux Cabanes de Jeanne

À Coly-St Amand, les Cabanes de Jeanne est un camping qui écrit son histoire en famille. Si aujourd’hui ce sont Alban et Raphaëlle qui ont repris l’affaire, c’est le grand-père de ce premier qui est à l’origine du projet en 1965. Installé en tant qu’agriculteur sur le domaine de 7 hectares, il développe par la suite une activité de camping à la ferme. Au fil du temps le projet évolue, et ce sont bientôt 12 cabanes dispatchées en pleine nature qui voient le jour. Construites en bois issus de la propriété (peupliers, chênes, châtaigner, douglas) ou acheté localement, elles se fondent dans le paysage, qu’elles soient perchées ou au sol, rondes (clin d’œil aux bories en pierres sèches, cabanes typiques du Périgord) ou insolites.

Photo Sources: Élise Chevillard

Tri des déchets, compostage, récupérateur d’eau de pluie… Les actions autour du développement durable sont aussi bien écologiques que sociales. Sur place, on ira faire un plouf dans la piscine, découvrir d’anciens jeux anciens en bois mis à disposition, participer aux animations nature ou cueillir quelques aromates dans le potager pour faire une tisane. Le soir, un panier-repas livré dans la cabane met en avant les producteurs du coin, à déguster face au couchant.

Pastoralisme et randonnées à cheval à Coly-St Amand

À la ferme de l’Échappée pastorale, située dans le village de Coly-St Amand, chevaux et moutons vivent ici en totale harmonie. Anne et Christophe ont décidé de remettre le pastoralisme au goût du jour. Le couple propose des randonnées en calèche, en âne de bat ou à cheval autour de la pratique l’éco pâturage. Respectueux du territoire sur lequel ils vivent et dans une démarche de préservation de la biodiversité, le couple amène pâturer ses moutons sur plus de 400 hectares de terres de l’AFPL (Association foncière Pastorale libre). Afin d’allier transhumance et tourisme équestre, Anne propose des randonnées à cheval pour conduire les moutons vers de nouveaux pâturages, de quelques heures à plusieurs jours. Après avoir fait connaissance avec les équidés, elle vous emmène sur les chemins périgourdins à travers forêts, estives, plaines et coteaux. Les plantes que l’on croise sur la route sont l’occasion pour Anne de nous raconter des anecdotes autour de la faune et de la flore et de nous faire prendre conscience de l'impact du pâturage sur la biodiversité. C’est aussi l’occasion de découvrir le quotidien des bergers. Et le projet n’en a pas fini de mûrir, puisque l’été prochain, le couple compte proposer des tentes équipées avec vue sur les prairies.

Photo Sources: Élise Chevillard

Les lodges de la Marterie, des balcons sur un domaine de golf

De passage dans le Périgord, ne manquez pas cette adresse de charme aux portes de la vallée de la Vézère, à Saint-Felix de Reilhac. Depuis quelques mois, le golf de la Marterie accueille entre les greens, cinq lodges respectueux du paysage qui les entoure. Tous de bois vêtus, ils se fondent au creux des courbes, des bois, des bruyères et des plans d'eau qui composent ce domaine de golf de 70 hectares et de 18 trous. Derrière ce projet, un couple, Flavienne et Didier, tombé sous le charme du panorama, a voulu proposer aux golfeurs (et aux autres) des hébergements haut de gamme et nature. Loin de l’image guindée et réservée aux seuls initiés que l’on se fait des golfs, la Marterie a imaginé un lieu authentique et respectueux de l’environnement. Ossature bois, isolation en laine de mouton… Construits avec des matériaux nobles et naturels, les lodges, suffisamment espacés les uns des autres pour préserver l’intimité, sont de véritables balcons surplombant le golf. Les grandes baies vitrées font entrer la nature que l’on contemple depuis son jacuzzi privé.

Photo Sources: Les lodges du golf de la Marterie

La démarche durable se poursuit avec l’utilisation de récupérateur d’eau de pluie et la location de vélos. Le golf entend se diversifier en proposant bientôt des ateliers autour du bien-être et proposés par des prestataires locaux. Côté golf, les greens sont traités de façon "écolo", sans produits phyto sanitaires. Les non-golfeurs trouveront ici leur compte et pourront profiter de la piscine intérieure, d’un soin au spa ou encore d’une partie de mini-tennis. Des initiations au golf sont également proposées pour les femmes. Détrompez-vous, le golf, ça creuse ! Le restaurant l'Alibi, situé dans une ancienne maison périgourdine restaurée, sert une cuisine à base de produits frais du terroir, et de saison. Au petit matin, le chant des oiseaux vous tirera du lit, à moins que ce ne soit le sifflement d’une balle swinguée par un golfeur matinal.