Par Sophie Masson
Posté le 22 novembre 2012
Petit point sur ce qui a été fait et sur l’ampleur de ce qu’il reste à faire pour que le gouvernement d’Obama soit réellement pro-actif en terme de protection de l’environnement...
Il faut tout de même admettre que depuis son élection, les importations pétrolières ont grandement diminué, l’aide pécuniaire en faveur des constructeurs de véhicules électriques est un pas non négligeable également. On doit de plus souligner que durant ces quatre dernières années, les USA ont doublé leur production électrique tout droit tirée de l’énergie durable.
On note une baisse de l’émission de gaz à effet de serre, mais cela n’est dû qu’à la récession économique du pays, et non à une volonté gouvernementale.
Ne pourrions-nous pas simplement tirer notre chapeau à ce brave homme pour ces avancées significatives ?
Eh bien non, on ne le peut pas ! On entend déjà les cris des pro-Obama, indignés par tant de dureté, alors qu’on imagine aisément qu’une nation aussi vaste que les US puisse évoluer, quelque soit le changement à obtenir, quand bien même cela arriverait au compte-goutte.
Alors pourquoi donc me direz-vous ?
Quelques éléments de réponses... Sachant que les États-Unis ont toutes les cartes en main pour être en pôle position côté climat, en dépit de ces actions somme toute honorables, de bien plus vastes combats restent à résoudre avant de devenir l’exemple à suivre de la planète. Lisez plutôt :
Le bide du sommet de Copenhague est en grande parti causé par les États-Unis, restés très à l’écart du débat. D’autre part, le protocole de Kyoto n’a en rien été homologué depuis qu’Obama règne en maître sur le Grand continent. Ajoutons que la réhabilitation des forages pétroliers offshore (sans aucune nouvelle norme de sécurité, et cela peu de temps après l’explosion, en 2010, de la plate-forme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique), nous laisse quelque peu agacés.
Suivant l’adage qui veut qu’on ne souhaite faire changer les choses qu’à la suite de drame sans précèdent, on note que l’opinion publique, depuis l’ouragan Sandy, s’inquiète à nouveau de l’état de notre bonne vieille Terre. Un mal pour un bien ? Peut-être bien...
Durant sa dernière intervention à ce sujet, le 14 novembre dernier, notre Oncle Sam a mis en évidence l’importance des efforts à fournir pour améliorer la situation climatique *: "Le réchauffement climatique a beau être inévitable, on doit à tout prix faire prospérer l’utilisation des énergies renouvelables."* déclarait ainsi Obama.
Le débat est donc (re)lancé. Il reste toutefois en demi-teinte, connaissant l’opinion des Démocrates et des Républicains à ce sujet, peu enclin aux changements, et pouvant de ce fait mettre des bâtons dans les roues à des décisions plus que capitales...