Par Alice Mariette
Posté le 14 novembre 2013
Contempler les arbres des racines jusqu’à la cime, de leur naissance jusqu’à leur mort, c’est la belle expérience qu’offre Luc Jacquet dans son nouveau film documentaire, “Il était une forêt”.
On connaissait déjà **Luc Jacquet** pour *La Marche de l’empereur* et *Le Renard et l’enfant*, deux visions bouleversantes qui liaient intimement faune et flore. Ce nouveau film, ***Il était une forêt***, est un plongeon de sept siècles au cœur des forêts primaires tropicales d’Amazonie et d’Afrique. Mélange entre **déclaration d’amour** pour la nature et **cri d’alerte**, le réalisateur nous rappelle que les forêts sont les poumons de notre planète.
C’est en suivant Francis Hallé, botaniste passionné et philosophe vert, au fil de sa voix paisible et rassurante et de son expérience de vie auprès des arbres, que le cinéaste nous invite à rejoindre son expédition tournée entre le Pérou et le Gabon. Il suit ce guide amoureux des êtres de bois dans un gigantesque bain choloryphillique et nous raconte l’équilibre de cet écosystème à part entière ainsi que son développement, entre prises de vue réelles et animations numériques, images croisées qui permettent de vivre la pousse d’un même arbre au fil des siècles et au-delà d’une vie d’Homme.
Cumulé à la beauté esthétique du film, un message écologique : Luc Jacquet cherche à faire prendre conscience au public des dangers liés à la surexploitation des ressources naturelles. Ce "documentaire patrimoine" nous alerte sur la déforestation, la fragilité des forêts et la nécessité de préserver l’environnement mais sans se vouloir moralisateur pour autant : l’idée est de recréer du lien entre l’Homme et cette nature vidée d’émotions par le monde moderne.
Un film à découvrir absolument pour un oeil neuf sur l’arbre en tant qu’être vivant et une cause à soutenir via l’association Wild Touch, fondée par le cinéaste, qui agit pour la préservation de l’environnement grâce à un important travail de sensibilisation.