Par Sophie Squillace
Posté le 26 août 2019
Jane Goodall est une grande femme, et son combat encore plus grand qu’elle ! Aux services des chimpanzés, de la nature et des Hommes, elle a fondé l’Institut Jane Goodall en 1977, présent dans plus de trente pays dans le monde.
On connait l’engagement total de Jane Goodall, le combat d’une femme qui donne sa vie depuis plusieurs années en faveur de l’environnement. Il y a aussi toute la recherche scientifique du Dr Goodall effectuée dans les années 60, ses découvertes qui ont remis en cause la définition même de l’Homme.
C’est le fameux anthropologue britannique Louis Leakey qui découvre Jane Goodall, Diane Fossey et Biruté Galdikas, trois femmes passionnées d’animaux et dotées d’une sensibilité et d’une patience hors du commun. Jane est la première à être envoyée en 1960 étudier le comportement des chimpanzés dans le Nord de la Tanzanie, près du lac Tanganyika. Diane Fossey partira observer les gorilles au Rwanda, puis plus tard, Biruté Galdikas s’occupera des orangs outangs de Bornéo.
Grâce à ses observations, son intuition, sa patience et son empathie, Jane Goodall a révolutionné notre vision des grands singes. Parachutée à 26 ans dans la forêt du parc national de Gombe Stream en Tanzanie, elle prend le temps d’apprendre et de se faire accepter par les chimpanzés. Puis suivront de grandes découvertes lors de ses observations.
Personne ne savait et n’avait vu avant elle un chimpanzé capable de fabriquer et se servir d’un outil pour attraper des termites. Grâce à elle, on apprend que les grands singes sont omnivores, qu’ils peuvent être agressifs et faire la guerre.
Elle nous montre que les chimpanzés ont des émotions, des personnalités distinctes et des liens très forts avec ceux qu’ils aiment, comme nous ! Les photos et vidéos inédites de ses années de recherche ont récemment été réunies dans un excellent documentaire produit par le National Geographic, Jane, qui retrace la vie de Jane Goodall.
Dans les années 80, de scientifique elle devient activiste, avec un autre combat plus global : celui d’améliorer les conditions de vie des populations locales partageant les mêmes terres que la faune sauvage en danger. Grâce à l’exposition médiatique que lui a donnée le National Geographic, elle devient une sorte d’icône, une image qu’elle utilise pour l’aider à accomplir sa mission.
On dit qu’elle voyage 300 jours par an autour du monde dans le but de diffuser autour d’elle les valeurs qu’elle défend. Sensibiliser le plus possible, pour que les générations suivantes prennent le relai et continuent son combat.
L’Institut Jane Goodall a pour but de protéger les chimpanzés sauvages et de créer des refuges en Afrique, comme celui de Chimp Eden en Afrique du Sud. Mais les actions de l’institut s’inscrivent dans une démarche plus globale de protection de la biodiversité et d’éducation des plus jeunes notamment avec le programme éducatif Roots and Shoots, dont l’objectif est de cultiver l’harmonie entre les Hommes et la nature et fédérer les Hommes à travers le monde.
Sa méthode : sensibiliser en alertant mais aussi en montrant toutes les actions positives qui sont entreprises à travers le monde. « Nous sommes tous des personnes ordinaires qui faisons par nos actions, des choses extraordinaires. ».
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