Kamala Harris : un nouveau visage pour les États-Unis

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Par Elodie Mercier

Posté le 18 novembre 2020

Photo Sources: Steve Marcus/Reuters.

Future vice-présidente des États-Unis aux côtés du démocrate Joe Biden, Kamala Harris sera la première femme métisse à exercer ce rôle. Après quatre années de mandat d’un président ouvertement raciste et misogyne, sa nomination constitue une belle revanche pour les minorités.


Née d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, Kamala Harris a réussi à se frayer un chemin pour devenir le bras droit de la présidence de la plus grande puissance du monde, dans un contexte de fortes divisions dans la société américaine.

Une voix pour les minorités

Après avoir été la première femme de couleur au titre de procureure générale de Californie, et seconde sénatrice afro-américaine, la future vice-présidente incarne un espoir contre le « plafond de verre » bridant les femmes et les personnes issues de minorités ethniques dans leur accès au pouvoir.

D’après le bureau du recensement américain, environ 40% de la population américaine est issue de minorités « raciales » ou ethniques : asiatiques, afroaméricains.es, hispaniques, amérindiens.es… En 2045, ces communautés dites minoritaires constitueront la majorité de la population, comme le craignent Trump et ses électeurs. L’arrivée de Kamala Harris aux portes de la Maison Blanche reflète ce changement profond qui s’opère au sein de la société américaine.

Un avenir progressiste pour les Etats-Unis

Proche de Obama et parfois considérée comme son alter-ego féminin, Kamala Harris est animée par des convictions progressistes et est armée de la fermeté nécessaire pour les appliquer. Ses mandats précédents ont attesté de son engagement en faveur des droits de la communauté LGBTQ+ ainsi que contre la peine de mort. Pour autant, son progressisme n’est que trop timide pour la frange la plus à gauche de l’électorat étatsunien.

Une nomination controversée

Suite à la nomination de Harris sur le « ticket présidentiel », le camp Républicain s’est empressé de qualifier ce choix de stratégique plutôt que méritocratique. Dans une Amérique scindée par le mouvement Black Lives Matters, et suite au choc du meurtre de George Floyd à la fin du mois de mai dernier, Joe Biden aurait choisi sa colistière pour sa couleur de peau plutôt que pour ses compétences.

Pourtant, Kamala Harris a fait le choix de la discrétion, ne mettant pas son identité en avant lors de sa campagne. D’ailleurs, Barack Obama a répondu à ces critiques par un Tweet affirmant « She’s more than prepared. » : elle est plus que préparée.