Par Coline Willinger
Posté le 22 mars 2012
Interview de deux membres de l’asso "Les Airs Solidaires" alors que la 5e édition de ce festival toulousain engagé bat son plein.
Vendredi 16 mars a débuté pour la cinquième année consécutive, le festival toulousain organisé par l’association Les Airs Solidaires. Des festivités qui se tiennent jusqu’au 24 mars durant lesquelles l’association propose concerts, expositions, conférences pour développer la solidarité internationale par le biais de la culture.
À l’occasion de ce festival, Babel a rencontré Thomas et Anton, deux membres de l’asso qui ont accepté de nous en dire un peu plus sur cette initiative à la fois festive et responsable.
Pouvez-vous commencer par nous présenter votre association en quelques mots ?
Thomas : L’association Les Airs solidaires a pour volonté de joindre la question de la solidarité internationale et le domaine de la culture afin de mélanger à la fois les associations et les publics sur un thème donné. Cette année le thème est "Migrants et Migrations dans le monde" qui recoupe de nombreuses problématiques sociologiques, économiques, sociales et climatiques.
Anton : On est une vingtaine d’étudiants toulousains, et notre particularité est de regrouper les trois campus de Toulouse et en même temps la population qui œuvre dans le domaine de l’immigration.
Comment est née l’idée d’un festival ?
Anton : Le but était de créer du lien entre les associations étudiantes et les associations de la ville de Toulouse, réussir à lier ces deux mondes là. L’idée de base étant de faire un festival mettant en relation la musique et la question de l’intérêt général, de l’engagement à une cause. Les bénéfices récoltés servent au financement de projets à l’étranger.
Comment choisissez-vous la thématique à l’honneur chaque année ?
Thomas : C’est démocratique. Tous les ans est débattu un thème au sein de l’asso qui aurait plus ou moins d’intérêt et depuis deux ans, on reverse les bénéfices aux associations en lien avec la thématique à l’honneur. On joue ainsi le rôle d’une plateforme et on offre aux associations à la fois de la visibilité et des moyens financiers. L’année dernière, on avait misé sur les droits de l’enfant.
Anton : Cette année, on a choisi les migrations car c’est un thème pertinent en pleine campagne présidentielle. Ce qu’on essaye de faire, c’est d’avoir une approche originale du sujet : on se questionne par exemple sur l’impact du changement climatique avec la conférence "Dérèglements climatiques, vers de nouvelles migrations ?" ou encore sur le droits des étrangers "Émigrés, clandestins quelles représentations derrières nos mots ?"
Thomas : Et on cherche à ce que les supports soient variés : on essaye de faire à la fois des documentaires, des films, des débats avec des militants ou encore des forums associatifs afin que les gens puissent se rencontrer. On espère ainsi que ça créé un lien entre les associations toulousaines qui œuvrent en faveur de la solidarité internationale et le public.
Cinq ans seulement et déjà le festival rassemble plus de 15 000 festivaliers. Comment expliquez-vous son succès ?
Anton : C’est génial ! Le succès s’est fait petit à petit grâce aux programmations. On a eu de très grosses têtes d’affiches depuis cinq ans, ce qui fait que les gens viennent d’un peu partout en France et on se retrouve avec des salles combles.
Thomas : C’est le pari : intéresser et réunir un maximum de personnes autour de thématiques qui peuvent paraître assez lourdes. Au travers du spectre de la culture, on parvient à attirer un public plus large, notamment étudiant. On espère par la suite le retrouver au sein de conférences engagées et avoir éveillé chez lui la conscience à la solidarité internationale.
Festival Les Airs Solidaires
Du 16 au 24 mars 2012
Toulouse