Les femmes de Reza, entre luttes et grâce

Culture

Par Faiza Nader

Posté le 26 mars 2013

À l’occasion de la journée de la femme, célébrée le vendredi 8 mars dernier, s’est ouvert une exposition photographique signée du photojournaliste iranien Reza. Hommage à celles qui souffrent mais se battent à travers le monde pour améliorer leurs conditions de vie, prennent leurs destins en main pour changer la société de demain.


Femmes, entre luttes et grâce, c’est une série de 24 photos accrochées à la mairie du IXe arrondissement de Paris, qui vient témoigner du courage de quelques femmes sur les différents continents, elles qui s’érigent en modèles pour favoriser l’éducation, l’alphabétisation ou encore la socialisation.

Ces photos nous transportent ainsi à travers le temps, les pays, les histoires... Au Rwanda, une femme tient entre ses mains un cadre rempli de photos des êtres chers disparus. Derrière ces clichés se cache une maladie, le sida, qui les a emportés et s’apprête à faire de même avec elle et son mari.

Ailleurs, au Bangladesh, le portrait d’une femme est amoureusement dressé : elle a fait face au problème de l’éducation des filles. C’est elle qui a eu l’idée de faire louer des chambres dans chaque village des environs pour récolter de l’argent et pouvoir commencer la construction d’un édifice scolaire. Puis elle a recruté des femmes lettrées dans chaque village pour les former à être institutrices. Afrique, Asie... Et Europe aussi : de telles initiatives sont également présentes dans les pays occidentaux. C’est le cas en Finlande, qui s’érige comme le meilleur pays en matière d’éducation, où une toute jeune femme de 17 ans, immortalisée sur son cheval, a créé une entreprise d’équitation.

Ces photos, commentées ce jour-là par Reza, nous ont dévoilés la face cachée de ces vies décousues dans des moments de doute, des instants baignés de volonté et surtout des tranches d’actions. "La vie ne se fait que par des rencontres" raconte Reza qui a travaillé presque une année à la réalisation de ce projet.

Au cours du vernissage, une projection a aussi rappelé que des inégalités persistent jusqu’en France où la pauvreté touche près de 68% des femmes. Il est bon de se remémorer que le 8 mars n’est pas une fête mais que cette date fût retenue en 1977 par l’ONU comme date de commémoration en souvenir du combat des femmes au cours des périodes sombres de l’Histoire. Une belle initiative soutenue qui fera vibrer les cœurs à la vue de ces portraits venus d’ailleurs...

Femmes, entre luttes et grâce
Reza Du 8 mars au 15 avril 2013
Mairie du IXe arrondissement de Paris
Entrée gratuite