Par Coline Willinger
Posté le 14 décembre 2011
D'Asie jusqu'en Amérique Latine, les Grandes Serres de Paris vous invitent à une balade exotique, véritable ode à la biodiversité planétaire.
Durant toute cette Année Internationale des Forêts, les Nations Unies ont éveillé notre conscience à la destruction massive des forêts à travers le monde, lesquelles abritent deux tiers des espèces animales et végétales de la Terre. Aujourd’hui, pour clore ces douze mois comme il se doit, on vous propose une petite plongée au coeur de la biodiversité. Pas besoin d’un long voyage, notre capitale renferme un échantillon significatif de la végétation terrestre aux Grandes Serres du Jardin des Plantes.
“Le tissu vivant de la planète”, ainsi est définie la biodiversité par le professeur Robert Barbault, spécialiste de la biologie des populations et de l’écologie. Les Grandes Serres de Paris, faites de métal et de verre et dont la première construction remonte à 1714, sont un emblème du patrimoine de l’humanité en terme de plantes et constituent une fenêtre ouverte sur le monde et sa nature.
Avec la restauration de celles-ci, qui ont pu réouvrir leurs portes au public l’an dernier, on se familiarise avec une végétation étrangère à notre sol. Ces quatre serres abritent en effet une flore venue des quatre coins du monde.
Sous les tropiques : la plus grande serre est la serre des forêts tropicales et humides qui date de 1937. Sous une verrière de 15 m de haut, dans une atmosphère humide grâce à un ingénieux système de brumisation, on se perd dans un enchevêtrement de verdure qui célèbre plus de 500 espèces différentes telles que le cacaoyer, le palmier, le bananier, la liane ou encore le fromager qui sert à la fabrication des pirogues. Un ruisseau traverse cette verte cathédrale constituée de végétaux en provenance d’Afrique, d’Amérique centrale ou du Sud, d’Asie du Sud-Est, d’Australie et des îles du Pacifique.
Vers des contrées inhospitalières : on poursuit sa visite avec la Galerie des Déserts, adjacente à la première serre. On fait connaissance avec le cactus américain, l’aloès ou encore l’agave, ces plantes capables de supporter des conditions environnementales extrêmes.
Direction l’Océanie : puis, on va à la découverte de l’Océanie avec la serre de Nouvelle-Calédonie dans laquelle ont été reconstitués différents climats et écosytèmes. On y découvre ainsi la forêt sèche, la forêt humide, la savane ou encore la mangrove, et toute la flore inhérente à chaque milieu.
Un peu de généalogie : enfin, pour achever la promenade en beauté, arrêtons nous un instant sur l’origine et l’histoire de cette diversité. Dans cette dernière serre, on nous propose de découvrir l’évolution des plantes depuis leurs débuts. On s’instruit sur la manière dont elles cohabitent, maintiennent leur équilibre entre elles et répondent à nos besoins (utilisation du coton, du blé ou encore du riz). Une manière de nous sensibiliser au monde végétal d’ici et d’ailleurs, afin de nous rappeler la fragilité de celui-ci et la nécessité que chacun en prenne soin.
Ouvertes tous les jours, à l’exception du mardi, les serres sont accessibles de 10h à 17h en hiver, et jusqu’à 18h00 en été. Pour un tarif de 6 € pour les adultes et de 3-4 € pour les 4-25 ans (gratuité pour les bouts de chou), voici une belle manière de se rappeler que l’Homme et la nature forment un tout.
Des serres art déco tour à tour tropicales ou désertiques
01 40 79 56 01 / 54 79
57 Rue Cuvier, Paris 5e Arrondissement, 75005, Île-de-France, FR