Lourdes, notre camp de base pour explorer les Hautes-Pyrénées

Située au pied des majestueux sommets pyrénéens, Lourdes sera notre camp de base pour partir explorer les villages et vallées environnants. Loin de l’image bigote qui lui colle à la peau, la cité mariale se dévoile autrement par sa gastronomie et ses savoir-faire.

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En 1858, la ville de Lourdes est bouleversée par l’apparition de la vierge Marie à Bernadette Soubirous. Depuis elle est devenue le quatrième lieu de pèlerinage catholique au monde après le Vatican. Mais la ville ne résume pas qu’aux messes et aux prières et a plus d’un tour dans son sac. Lourdes se révèle aussi une magnifique porte d’entrée vers d’autres vallées situées à proximité, et des villages empreints de traditions.  

Lourdes : la « Bastille des Pyrénées »

Saviez-vous que Lourdes avait un château-fort ? Surplombant la cité du haut de son piton rocheux, celle que l’on surnomme la « Bastille des Pyrénées » fête ses 1000 ans. Depuis l'ancienne plate-forme d'artillerie, la forteresse peut se vanter d’avoir la plus belle vue sur Lourdes et les Pyrénées.

Photo Sources: Élise Chevillard

Le château accueille aussi dans un musée l’une des plus importantes collections au monde sur l'histoire et les cultures d(es Pyrénées, de la cuisine béarnaise à la chambre de Bigorre en passant par les cires de deuil. On y découvre aussi un jardin miniature qui permet d’observer l'architecture des Pyrénées.

Le feutier, le gardien des flammes et des prières

Dans les pas milliers de fidèles qui font chaque année la procession, on emprunte la rue des Grottes. Aux petites pensions de famille, se succèdent des boutiques de bondieuseries. Au bout, le sanctuaire apparaît empreint d’une spiritualité qui touchera aussi bien les croyants que les non-croyants.

Seul ou avec un guide (demandez Cathy de Pyrenespirit) venez découvrir l’histoire du site, qui s’est construit tout autour de la Grotte des Apparitions. 

Avez-vous déjà entendu parler des feutiers ? Même si le mot n’existe pas dans le dictionnaire, ce métier existe bien, mais seulement à Lourdes. Chaque année, entre 800 et 900 tonnes de bougies sont brûlées ici. Vêtu d’un tablier et de gants de protection, le feutier est chargé de veiller sur les chapelles de lumière. Ce sont les gardiens des flammes qui brûlent en continu et recueillent les cierges et prières des pèlerins qui ne peuvent se déplacer.   

Pause ravitaillement aux Halles

Midi sonne ! L’heure de faire un détour aux Halles qui ne passe pas inaperçue avec son architecture type Baltard. On remplit ici son panier de produits du terroir, avec du fromage de brebis, du magret séché, du porc noir de Bigorre du miel et du vin de Madiran.

Photo Sources: Élise Chevillard

Sans oublier les nombreuses spécialités artisanales, comme le gâteau à la broche. Des produits locaux que l’on retrouve à la carte du restaurant les « 100 culottes » blotti sur la place des Halles. C’est l’heure de digérer ? À quelques kilomètres de Lourdes, le lac glaciaire est propice aux activités sportives mais aussi aux découvertes gourmandes.

Le gâteau à la broche refait son apparition à Lourdes

Avec sa forme qui rappelle les rocs et sommets pyrénéens, le gâteau à la broche est l’une des spécialités gourmandes de la région. Les Pyrénéens se disputent son origine avec les Aveyronnais, mais l’histoire pourrait trancher car on raconte que ce gâteau fut créé par le maître pâtissier du roi de Prusse. Aujourd’hui, on retrouve ce gâteau dans les Balkans. 

Photo Sources: Élise Chevillard

Romain est tombé dans le gâteau à la broche depuis tout petit, une passion et un savoir-faire transmis par son père. À seulement 28 ans, il vient de s’installer près du lac de Lourdes et propose dans son atelier des démonstrations de gâteau à la broche cuit au feu de cheminée. La pâte confectionnée est versée grâce à un système de coulures sur le moule alors qu’un système imaginé par Romain fait tourner délicatement la broche. C’est la force centrifuge qui crée la fameuse forme conique. Après trente minutes d'efforts et de chaleur, le sommet est atteint. La touche de Romain c’est de le faire déguster encore fumant. 

Argelès- Gazost, coquette station thermale

Depuis Lourdes, direction Argelès-Gazost. Avec ses palmiers, son parc à l'anglaise, ses maisons cossues, vestiges de cette grande époque du pyrénéisme, Argelès-Gazost cultive ce charme suranné des stations thermales. 

Photo Sources: Élise Chevillard

Tous les mardi matin depuis 700 ans, la ville s’anime avec son marché haut en couleurs. On vient de toute la vallée pour acheter du fromage local, du gâteau à la broche, ou encore du miel de châtaignier. Un peu plus loin, le camion de Maud « Epi C Tou » s’est installé ici pour la matinée avant de repartir vers d’autres villages. Dans son épicerie itinérante, Maud propose des épices bien sûr, et des produits bio en vrac. Son idée ? Sillonner les vallées pour redynamiser des villages dépourvus de commerces de proximité et rendre le bio et le vrac accessible à tous.

De la ferme à la table d’Ayzi

Alain et Yann sont agriculteurs à Ouzous, un village situé à quelques kilomètres d’Argelès-Gazost. Ils élèvent un troupeau de vaches de race blonde d'Aquitaine selon le mode de production biologique. Afin de valoriser les produits de leur exploitation et aller jusqu’au bout de leur démarche sans aucun intermédiaire, ils ont ouvert un restaurant au cœur de la coquette station thermale.

Photo Sources: Élise Chevillard

Les beaux jours, on s’installe en terrasse au soleil pour déguster de l’axoa de veau, des tendrons de veau, de la blanquette, des faux-filet - de blonde d'Aquitaine - grillés à la plancha et accompagnés de légumes de saison cueillis chez le maraîcher du coin. De la ferme à l’assiette, tout se fait sans intermédiaires.

Le Kairn, un phare en pleine montagne

Direction ensuite le Val d’Azun, une vallée préservée et parsemée d’une dizaine de petits villages de montagne aux toits d’ardoise et murs de pierre. Parmi ces villages, Arras-en-Lavedan propose un parcours artistique au fil de ses ruelles. L’art contemporain est partout, comme cette marmotte en train de pousser un rocher, installée dans le jardin du café librairie Le Kairn. Ici, on se nourrit aussi bien le corps que l’esprit, dans ce lieu qui mêle café, libraire, espace d’animation, restauration bio et locale... 

Photo Sources: Élise Chevillard

« Ce café engagé est une lumière dans la nuit, un lieu de partage et d'échange qui donne de l’espoir et de l’énergie » nous raconte Karine, celle qui a imaginé ce lieu et se définit comme une médiatrice de dialogue. Après 20 ans en tant que gardienne de refuge en haute montagne, elle est venue ici en créer un autre. Un refuge pour tous les habitants de la vallée qui viennent trouver un livre, boire une limonade accompagnée d’une part de tarte, grignoter des tartines « maison », assister à des ateliers philo et d’écriture, faire des randonnées littéraires. 

Karine a même créé un Festival éco poétique "Le Murmure du Monde » pour sensibiliser au vivant et interroger notre manière d’habiter le monde. Les sujets abordés vont de l'éco féminisme à la vie en montagne en passant par l’urgence climatique. Il a lieu cette année du 15 au 19 juin.   Où dormir à Lourdes ?

À 5 minutes du sanctuaire de Lourdes, le camping d’Arrouach développe un tourisme éco responsable. Il est labellisé Altamonta accueil cyclo.