Naissance d'un musée

Culture

Par Laetitia Santos

Posté le 26 janvier 2011

Un tout nouveau musée vient de voir le jour à Paris. Un petit évènement en soi dans le monde de la culture. D’autant plus qu’il ne reprend pas des collections déjà existantes. Petite présentation en bonne et due forme de la Pinacothèque de Paris et de ses deux expos temporaires, "Romanov, tsars collectionneurs" et "Esterhazy, princes collectionneurs".


Il y avait déjà un musée, situé place de la Madeleine, mais celui-ci vient de se doter d’un espace supplémentaire, juste sur le trottoir en face, de 3000 m² s’il vous plaît, et le patron, Marc Restellini, a eu la brillante idée d’inaugurer le lieu avec une collection permanente et deux collections temporaires autour du thème "La naissance d’un musée". Résultat : une première expo temporaire est consacrée aux Romanov, la célèbre dynastie de tsars russes à qui l’on doit le sublime musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, l’autre rend hommage aux Esterhazy, cette grande famille austro-hongroise dont les collections font les beaux jours du Musée de Budapest. Et pour ce qui est du permanent, la Pinacothèque de Paris a réuni une collection qui lui a été prêtée à plus ou moins long terme par des collectionneurs privés.

"Il me semblait pertinent d’ouvrir un nouveau musée avec cet hommage aux collectionneurs et aux musées dont ils sont l’origine" explique Restellini au Monde.

Ce qu’il y a de fou avec la plupart des toiles suspendues ici, c’est qu’elles n’ont que très rarement été vues. Voire jamais. Et en plus de ça, l’accrochage est assez bluffant. De l’académique côtoie par exemple du surréaliste.

"C’est assez fréquent chez les collectionneurs. Or, pourquoi une oeuvre vivante chez eux se fige-t-elle dès qu’elle est au musée ? La Pinacothèque est conçue comme un cabinet d’amateur. Il n’est pas question de regrouper les tableaux par école, ni même par période." Et c’est tant que la Pinacothèque ait pris le parti de laisser tomber le classement classique pour renouveler l’accrochage. On porte un oeil neuf sur les oeuvres. Et on ne s’ennuie pas pour un sou à comparer des toiles qui ne sont ni de la même école, ni de la même époque.

Romanov, tsars collectionneurs et Ersterhazy, princes collectionneurs
Jusqu’au 29 mai 2011
La Pinacothèque de Paris
8 rue Vignon et 28 place de la Madeleine
75008 Paris