Plans de relance post-Covid : quelle économie pour l’avenir de nos sociétés et de notre environnement ?

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Par Elodie Mercier

Posté le 24 novembre 2020

Il ne fait plus l’ombre d’un doute que la crise sanitaire engendrée par le coronavirus s’accompagne d’une crise économique. Partout dans le monde, les gouvernements envisagent l’après-Covid et montent des plans de relance économique.


La vie en confinement et la suspension des activités économiques habituelles ont conduit à une grande remise en question de nos modes de consommation et de la mondialisation de manière générale. Cette rupture va-t-elle initier un tournant dans l’orientation des politiques économiques ?

Le grand retour des énergies fossiles

La crise que nous traversons, aussi profonde soit-elle, ne semble pas induire un changement radical des mœurs de la part des politiciens. En effet, une étude publiée par The Guardian le 9 novembre 2020 montre que le climat ne saurait être le grand gagnant des relances économiques.

Pour bon nombre de puissances économiques mondiales, les investissements visant à redynamiser la production sont axés sur les énergies fossiles. Ainsi, au Japon, au Brésil, en Inde, en Chine, en Arabie Saoudite ou encore en Russie, les mesures prises par les gouvernements nuiront au changement climatique plutôt que de le limiter.

Pour autant, plusieurs de ces pays engagent des investissements contradictoires : des « green news deal » n’empêchent pas d’importantes aides allouées aux énergies non renouvelables. En Corée du Sud, ces dynamiques inverses se superposent, mais les effets bénéfiques de la première ne compensent en rien les effets néfastes de la seconde.

L’Europe porteuse d’espoir ?

L’article du Guardian met tout de même en avant le changement de cap projeté par l’Union européenne. Sur les 750 milliards d’euros qui seront investis pour relancer l’économie, 30% seront destinées à la transition écologique.

De plus, les emprunts nécessaires à ces dépenses seront remboursés par des ressources propres, comme une taxe sur les plastiques non recyclés qui entrera en vigueur en janvier 2021, une taxe sur les géants du numérique à partir de janvier 2023, ou encore un système d’ajustement carbone aux frontières, c’est-à-dire une taxation des importations issues de productions ne respectant pas les normes européennes de lutte contre le réchauffement climatique. Tous ces instruments économiques visent à désinciter aux pratiques non durables.

A l’échelle nationale, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne engagent, eux-aussi, un réel progrès. La cause écologiste sera largement bénéficiaire des relances prévues. De l’autre côté de l’Atlantique, Joe Biden a annoncé la neutralité carbone pour les Etats-Unis avant 2050, instillant, à son tour, une lueur d’espoir pour l’avenir.

A l’échelle nationale, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne se disent, eux-aussi, prêts à engager un réel progrès. Celui-ci passerait par le financement de la rénovation des bâtiments pour améliorer leur isolation, le développement des transports en communs ou la décarbonation des industries par exemple. La cause écologiste pourrait donc être bénéficiaire des relances prévues. De l’autre côté de l’Atlantique, Joe Biden a annoncé la neutralité carbone pour les Etats-Unis avant 2050, instillant, à son tour, une lueur d’espoir pour l’avenir.