Par Coline Willinger
Posté le 13 février 2012
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé la tenue d’élections législatives le 10 mai prochain. Une promesse de changement pour le peuple algérien ?
L’année 2011 a été mouvementée pour l’Algérie comme pour le reste des pays arabes. De nombreuses émeutes ont eu lieu, symptomatiques d’une lassitude de la population, démunie face au chômage, à la flambée des prix et à la corruption. Afin d’apaiser les tensions et de limiter les effets du Printemps arabe dans le pays, le président Abdelaziz Bouteflika a alors promis l’adoption d’une série de mesures.
Fin janvier, il a ainsi donné son accord pour la création d’une dizaine de partis politiques, une nouveauté depuis son accession au pouvoir, et a annoncé le 9 février dernier la tenue d’élections législatives à un tour prévues pour le 10 mai.
À l’heure où l’abstention électorale est devenue une forme de contestation politique pour le peuple algérien, le président tente de mobiliser les électeurs.
Pour y parvenir Bouteflika a troqué la traditionnelle convocation par ordonnance des citoyens au profit d’une allocution télévisée dans laquelle a été annoncée la date des prochaines élections "importantes et décisives" comme il les a qualifiées.
Il a également appelé au soutien des partis politiques, syndicats et organisations de la société civile dans le but d’œuvrer "ensemble à mobiliser les électeurs et les électrices, les jeunes en particulier, afin qu’ils s’acquittent de ce qu’implique la citoyenneté, loyale et sincère".
Enfin, une fois n’est pas coutume, des observateurs européens et de l’ONU seront présents pour s’assurer de la transparence et du bon déroulement de la procédure électorale.
Alors, poudre aux yeux ou réels prémices de renouveau politique ?