Silex & Fourchette : la cuisine paléo qui redonne du sens à votre assiette

Connaissez-vous la cuisine paléo ? À Toulouse, au 42 rue des Lois, à deux pas du Capitole, le restaurant baptisé Silex & Fourchette est le seul de la ville rose à proposer ce type de cuisine qui s’inspire de l'alimentation de nos ancêtres paléolithiques et nous invite à remettre du sens dans nos assiettes.

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N’imaginez pas trouver ici une caverne humide où l’on mange du ragoût de mammouth avec des outils en silex. Dans ce restaurant à l’ambiance cantine, où prédominent le bois et le métal, chacun prend un plateau, se sert et s’installe autour des grandes tables pour faire connaissance. Que l’on soit gourmets, sportifs, écolos, intolérants au gluten ou allergiques au lactose, déjà convaincus par ce régime ou tout simplement curieux, chacun s’y re-trouvera !

Et si on renouait avec notre gastronomie originelle ?

Derrière Silex & Fourchette, il y Anne et Audrey, les deux fondatrices. La première a travaillé pendant longtemps dans le domaine de la restauration, la seconde à une formation dans le commerce. Les deux ont été sensibilisées à l’alimentation paléo par le biais de leur pratique sportive. « Audrey et moi nous pratiquions beaucoup de sport, et nous étions intéressées par ce qu’on mettait dans nos assiettes pour améliorer notre performance et notre confort digestif » se souvient Anne.

L’aventure commence timidement en 2015 sur des événements sportifs, puis le projet grandit et Silex & Fourchette ouvre en 2018, rue des Lois. « Mais la cuisine paléo c’est quoi ? » demande-on à Anne « C’est une cuisine simple qui fait référence à la période du Paléolithique et s’inspire des habitudes alimentaires de nos ancêtres. Nous utilisons des produits bruts, frais du jour, pour les transformer nous-mêmes comme à l’époque des chasseurs-cueilleurs. » Exit donc les produits transformés par l’industrie agro-alimentaire, le gluten, le lactose, les conservateurs, le sucre ajouté...

A la table de nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs

« Notre ambition à travers ce restaurant est aussi de faire redécouvrir les légumes oubliés, le goût des choses simples, amener les gens à manger moins de viande et de meilleure qualité, bref mettre du sens dans nos assiettes ! » souligne Anne. En cuisine, on retrouve des légumes qui varient selon les saisons comme la patate douce, le panais ou encore le topinambour.

Que les amateurs de viande se rassurent, nos ancêtres aussi en mangeaient. Silex & Fourchette a également pensé aux végétariens et végan en proposant des alternatives pour chaque plat. Sur l’ardoise, on hésite entre le silex bowl du jour composé de fruits, de légumes, de protéines animales ou végétales, de graines germées et de baies et le plat de patates douces hasselback (taillées en accordéon) accompagnées de poulet à la noix de coco ou d’un chili de légumes. Anne et Audrey s’amusent aussi à revisiter des recettes à la sauce paléo comme ces pâtes à la bolognaise réalisées avec des tagliatelles de légumes.

Côté desserts, exit la farine de blé et le beurre qui se voit remplacés pour l’un par la farine de pois chiche et pour l’autre par des légumes comme la courgette dans un gâteau au chocolat. Pas de place non plus pour le sucre raffiné qui se change en sucre de fleur de coco ou en miel. Le lait de vache est banni, remplacé par les laits d’amande ou de coco.

Le paléo, une philosophie de vie

Mais la cuisine paléo est bien plus qu’un régime alimentaire, elle est devenue un mode de vie plus proche de la nature. Au quotidien, l’engagement de Silex & Fourchette pour préserver l’environnement s’affiche dans le choix de leurs fournisseurs, le plus souvent choisis en circuit court, engagés dans l’agriculture biologique ou en agriculture raisonnée.

Et la démarche durable et responsable d'Anne et Audrey ne se limite pas aux plats. Ainsi, exit les pailles en plastique, place aux pailles en inox réutilisables. Les plats à emporter sont proposés dans des consignes en verre, récupérés ensuite par une jeune start-up toulousaine : En boîte le plat.

Sur place, un composteur permet aux clients qui le souhaitent de se servir pour leur usage personnel. Pas de gaspillage ici ! Il ne reste aucune miette dans les assiettes. Même les épluchures connaissent une seconde vie et se transforment en poudre qui sera utilisée pour parfumer les gâteaux.

En attendant l’acceptation d’un projet de jardin partagé pour produire leurs propres fruits et légumes, Anne et Audrey font pousser des petites pousses aromatiques sur le rebord des fenêtres du restaurant. Elles ont aussi à cœur de partager et de transmettre les valeurs de la cuisine paléo aux clients de passage, mais aussi lors d’ateliers cuisine, où elles enseignent tout l’art du kombucha, ou des légumes fermentés.