Alex Vizeo : "La magie du voyage, c'est de produire sans effort un état de pleine conscience"

Interview voyage

Par Laetitia Santos

Posté le 25 mars 2020

Des voyages à la pelle à travers les plus beaux territoires de notre planète, une communauté de près de 120 000 fans sur Facebook et près de 100 000 followers sur Instagram, des vidéos à couper le souffle, une belle gueule, de l’énergie et de l’impertinence à revendre, Alex Vizeo était un pionnier de l’influence voyage sur la Toile.


Le 1er novembre dernier, il a pourtant annoncé sa décision d’arrêter son job de rêve. Retour avec lui sur un parcours bourré d’audace, sur tous les voyages qui l’ont nourri, les valeurs qu’il en a retiré et sa volonté de sortir une nouvelle fois de sa zone de confort en renouvelant sa vie professionnelle en profondeur et cela, au beau milieu d’une renommée pourtant méritée.

Alex, peux-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?

« Je suis Alex Vizeo. J’étais influenceur voyage pendant plus de six ans, c’était mon hobby, ma passion et ma vie. Après avoir voyagé dans des endroits magiques et remplis de nature à travers le monde, revenir à Paris a été compliqué. Depuis un an, je me suis donc installé à Annecy. »

Tes études ont-elles été en lien avec l’univers du voyage ?

« Oui, j’ai fait un BTS tourisme et une licence pro dans le tourisme. Même si mon métier ensuite n’a pas été dans le voyage pur puisque j’étais chez voyages-sncf mais en charge de la publicité, des partenariats, de la vente d’espaces pub... C’est ce que j’ai fait pendant six ans.* J’ai eu la chance d’être dans une entreprise à forte croissance et d’avoir une promotion interne chaque année, certainement parce que j’étais adepte de l’"extra mile*". Ce qui fait que mon dernier job, c’était directeur de clientèle en régie pub.

Mais c’est à ce moment-là que j’ai décidé de réaliser mon plus grand rêve : partir faire le tour du monde. J’avais alors 27 ans. »

Peux-tu nous expliquer comment tu es devenu influenceur voyage, un métier qui en fait rêver plus d’un ?**

« C’est simple. Faire le tour du monde a été mon plus grand rêve depuis aussi longtemps que je me souvienne. Depuis le jour où j’ai commencé à travailler, je n’ai eu qu’un seul objectif : économiser pour réaliser ce rêve.

Je voulais partager ce voyage avec mes proches. Je n’aimais pas écrire alors je me suis tourné vers la vidéo. Et puis tant qu’à faire, pourquoi ne pas le partager avec plus de monde ? Car j’avais constaté que les Français qui réalisaient un tour du monde, c’était un break pour eux, une parenthèse suite à un ras le bol ou un burn out. Je trouvais ça dommage.

À mon sens, le tour du monde doit être envisagé dès le plus jeune âge. Car voyager permet de prendre confiance en soi, d’ouvrir son esprit, de développer des styles, d’être dans une autre approche de soi et des autres… Et j’avais la volonté de montrer tout cela. Je voulais rendre accessible le voyage, le vulgariser. J’ai toujours été fan des émissions de type Ushuaïa Nature*, mais c’est souvent très inaccessible. Les lieux sont élitistes, on les découvre parce que c’est Nicolas Hulot. Je voulais montrer que si l’on s’en donne les moyens, on peut pourtant vivre des choses incroyables.*

Quand je suis rentré de voyage en 2012, j’ai voulu reprendre le travail. Mais j’ai été récompensé « meilleur blog de voyage » au Golden Blog Awards. Et là j’ai eu le déclic. Je voulais commencer une nouvelle aventure. C’est comme ça que je suis devenu influenceur. Même s’il m’a fallu du temps ensuite pour me positionner et que ça devienne tendance. »

Qu’est-ce qui t’a vraiment fait sauter le pas et quitter ce boulot dans lequel tu réusissais pour te lancer dans un métier qui n’existait même pas à l’époque et où tout était à créer ?

« Pour les mêmes raisons qui m’ont fait partir en voyage : à chaque fois, l’envie était devenue trop grande. Quand ça devient une évidence dans ton coeur et dans ta tête, tu prends la décision commandée par tes tripes. Autrement, tu vas être malheureux.

En fait, on a tous un don de spoiler pour notre propre vie : notre instinct nous guide vers la meilleure fin à choisir, et cela dans n’importe quelle situation. Sauf qu’on ne l’écoute pas. C’est incroyable de se dire que l’on a ça en nous mais que l’on n’en tient pas compte. Si ton instinct te parle et que ça grandit en feeling et en émotions à l’intérieur de toi, c’est que c’est par là que ça se passe. J’ai fait le choix d’aller dans cette direction. »

La difficulté résulte certainement du fait que la société nous conditionne pour être plus raisonnble que passionné...

« La société ne veut pas de gens qui remettent tout le système en question, elle préfère ceux qui suivent des chemins tracés car c’est évidemment beaucoup plus simple d’organiser une société de cette façon.

Tout ce que tu vas donc ingurgiter au quotidien, que ce soit à l’école, au cours de tes études, dans ton métier, ou ce qui passe à la télé, va t’entraîner dans la restriction et dans la peur. À l’école, tu ne peux pas faire ci et ça, dans ton boulot, tu ne dois pas sortir de ta tâche, tes proches eux, vont te dire que c’est comme ça qu’il faut que tu orientes ta vie, les médias vont te servir de la peur. Je ne consomme plus de news pour ma part, je n’ai plus la TV chez moi depuis près de 15 ans. Il n’y a pas de valeur ajoutée dans les infos si ce n’est de nous imbiber de peur. Et le réflexe naturel quand nous sommes dans la peur, c’est de nous raccrocher à ce que nous avons déjà. Et non pas de se dire que la vie pourrait être différente et nous convenir davantage.

C’est donc normal d’être ancré dans cette idée et de ne pas réussir à écouter son instinct. Mais lorsque tu pars plusieurs mois en voyage, la seule chose à laquelle tu peux te fier, c’est justement cet instinct. Il va se développer, prendre de plus en plus de place. Et c’est pourquoi le voyage est si important : il permet d’être soi-même, d’apprendre à écouter la petite voix en nous et nous incite à vivre une vie qui, même si elle peut ne pas être facile pour autant, nous correspondra bien plus. »

Quels sont les autres enseignements essentiels que t’a enseigné le voyage et qui ont fait de toi un meilleur individu ?

« Tu reviens à des règles d’or connues mais qui prennent tout leur sens quand tu les expérimentes au quotidien. La première : quand tu es en bonne santé, que tu as à manger et un toit au-dessus de la tête, que tu es en sécurité et que tu as quelqu’un avec qui parler, tu fais déjà partie des gens les plus chanceux et les plus heureux de cette planète.

La deuxième chose que m’a appris le voyage, c’est que tu auras beau atteindre tous tes objectifs, réaliser tous tes rêves, ça ne te rendra jamais plus heureux que lorsque tu aides les gens ou que tu fais quelque chose de désintéressé pour autrui. Il se passe alors quelque chose en toi qui te procure un bien-être vraiment durable. Tu en retires les plus belles émotions, et donc la plus belle leçon.

La troisième, c’est ce qui se ressent chaque jour en voyage mais qu’il est compliqué de maintenir dans un quotidien classique : le vrai bonheur est dans l’instant, dans la légèreté. Quand tu es ancré dans le présent, insouciant, il est là le bonheur. Quand tu te balades, que tu rencontres des gens, quand tu rigoles avec des amis, quand tu vas faire du sport... Dès l’instant où tes pensées sont projetées dans une envie, un projet, une inquiétude, une peur, tu es déconnecté de ça. La magie du voyage, c’est de produire sans effort un état de pleine conscience, celui que la méditation va aller chercher. Le voyage stimule tellement tous nos sens que tu es ancré en permanence dans l’instant présent. Lors d’un long voyage sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, tu vas être dopé à cet état-là qui est incroyablement jouissif. C’est ce qui fait que certains sont addicts au voyage. Il nous transporte dans un bien-être qui n’a pas d’égal... Voilà les trois grandes leçons que m’a enseigné le voyage. »

Parle-nous de tes années en tant qu’influenceur pour que les lecteurs saisissent bien ce que tu as réussi à accomplir durant ces années où tu as justement vécu de passion et de voyage...

« Le plus fou pour moi, ça a été de me dire qu’il y a quelques années, je rêvais d’un job qui n’existait pas et que je l’ai obtenu. C’est là où la vie te fait prendre conscience de la puissance de la volonté, de la détermination et de la foi. Lorsque tu as la foi et que tu es persuadé de quelque chose, rien n’est impossible. Il faut s’en donner l’énergie, le temps, les moyens et la patience.

Je suis persuadé qu’il faut faire de sa passion son métier, avec de bonnes valeurs et de bonnes intentions. Le mien, c’était quand même de passer du temps dehors, de rencontrer des gens, voir le meilleur en chacun et le montrer au plus grand nombre ! Sortir des sentiers battus pour aller dans les vrais lieux, non aseptisés, et casser les idées reçues.

J’ai toujours fait la promotion de cette idée : il y a un chemin de tracé, mais tu peux prendre celui d’à côté. Sois respectueux, humble et ouvert d’esprit pour le suivre. C’est là où tu vivras les choses les plus fortes. Le voyage,* ce n’est pas tant un point avec un monument à visiter, *c’est une expérience qu’il faut vivre. »

Au fil de tes voyages, ton engagement en faveur d’un tourisme responsable et durable a été grandissant, peux-tu nous expliquer cette prise de conscience évolutive ?

« Selon moi, lorsque tu réussis, tu dois le rendre à la société d’une façon ou d’une autre. C’est ce qui a motivé l’envie du voyage humanitaire dans l’Afrique des grands lacs qui a donné le film "Premiers pas vers un voyage engagé".

La deuxième chose : je suis devenu influenceur pour donner à un maximum de gens l’envie de voyager. Car ce monde a besoin de personnes plus ouvertes d’esprit, qui n’ont pas peur de leur voisin et qui prennent véritablement soin de la planète. Et je trouvais que le voyage était un formidable outil pour cela car sur place, tu te rends compte combien les gens sont accueillants, à quel point la nature est belle, mais qu’il faut la préserver car elle est fragile.

Pourtant, le changement climatique est exponentiel. Et je me suis rendu compte que le crédit que je faisais en prenant beaucoup l’avion et en envoyant les gens en voyage était trop élevé par rapport aux besoins actuels de la planète. Autrefois, on pouvait inciter au voyage en disant : "Partez ! Revenez avec de belles intentions et de belles énergies, une conscience plus aiguisée". Mais là, ça va tellement vite, que je me suis retrouvé confronté à un paradoxe et cela, malgré toutes mes bonnes intentions de départ. J’ai compris que ce que je faisais avait un impact négatif et opposé à ce que je voulais. Les gens ne devenaient pas cons en voyagent bien sur, mais la manière de le faire impacte trop les lieux visités.

Et j’ai déjà voulu balayer devant ma propre porte : je ne pouvais pas donner des leçons aux autres et continuer à prendre l’avion. Comme je n’avais pas de solution, j’ai décidé d’arrêter. J’ai besoin d’être fidèle à mes valeurs. Je n’ai jamais mis l’argent, les opportunités ou la renommée avant elles. J’étais tourmenté par cette planète qui part en cacahuète, j’avais la sensation que ce que je faisais n’avait plus de sens. Car lorsque les gens voyagent, ils ont des exigences : le standing, de l’eau à volonté alors que certains endroits en manquent, l’avion pour gagner du temps... Si chacun était zéro déchet, capable de s’acclimater à la façon de vivre locale, avec simplicité, pourquoi pas. Mais n’ayant pas la solution concrète et rapide, j’ai préféré dire stop. »

Le voyage engagé n’est donc pas une solution viable selon toi ? Que penses-tu de ceux qui prônent l’arrêt total des vols en avion pour le voyage plaisir ?

« Je suis moins tranché que ça. Chacun doit faire un geste pour améliorer l’environnement et freiner l’augmentation de la pollution. Mais, il ne faut pas être démago pour autant : les vrais pollueurs de la planète, ce ne sont pas les individus, ce sont les industriels. Tous ceux qui déversent leurs eaux usées par tonnes, la consommation en eau faramineuse pour la construction d’une autombile, pour le textile...

Alors oui, nous nous avons un devoir d’intégrer ça dans notre quotidien, auprès de nos enfants notamment afin que ça s’inscrive en eux et qu’ils puissent redresser la barre naturellement. Mais le tourisme on ne peut pas l’arrêter du jour au lendemain. Comme le disait Churchill, "mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge". Je pense donc qu’il faut accepter que les gens ne vont pas arrêter de voyager, et qu’il faut plutôt leur montrer comment faire au mieux pour que l’impact soit moindre.

Alors bien évidemment, je suis pour le tourisme responsable : privilégier les petites structures et faire vivre 15 ou 20 guesthouses en dormant chez les locaux plutôt qu’au sein d’un gros hôtel et ainsi restreindre les investissements étrangers ; élargir les centres d’intérêt et valoriser l’expérience plutôt que les sites ; acheter des choses sur les marchés, manger de la nourriture locale, utiliser les transports en commun... Faire attention à ce que l’on exige. Dès l’instant où on change tes serviettes tous les jours, que tu as une piscine en plein désert et que tu consommes des chips, ton impact est dédoublé par rapport à celui de d’habitude. Il faut repenser le tourisme et sa promotion. Mais à partir du moment où c’est à taille humaine, que l’on injecte de l’argent en local, c’est cool.

Ce message, essentiel, penses-tu l’avoir fait passer avec tes vidéos et tes contenus ? Est-il possible selon toi de convaincre un grand nombre de personnes de voyager en bonne intelligence ?

« Je pense que j’ai mal fait mon boulot et je m’en rends compte avec du recul car 90% de mon contenu était inspirationnel. Mais ça aurait dû être 50/50 : "Tu souhaites aller là ? Voilà comment faire pour t’y rendre avec un impact qui soit le plus positif possible !" Si j’avais donné cette recette pour que chacun fasse au mieux, pourquoi pas, mais je ne l’ai pas fait.

Il est possible de capter les gens là-dessus même si évidemment, on attirera moins l’attention avec ce genre de contenus. Mais l’important, c’est l’itération. C’est la base de la publicité d’ailleurs : il faut voir une publicité six fois avant de la mémoriser. Mais nous les influenceurs sommes là pour ça, répéter les choses. Aujourd’hui, dès que je parle de voyage, dans mes podcasts notamment, j’invite les gens à voyager responsable, je convie des invités engagés, je rappelle les fondamentaux... J’essaye de me rattraper comme je le peux et je prends la pleine responsabilité de ce que je n’ai pas fait auparavant... »

Pourquoi n’as-tu pas profité de ta communauté captive pour amorcer ce tournant ? Pourquoi cette rupture et ce renouvellement dans le personal branding aujourd’hui ?

« Après six ans à faire ce job, j’étais fatigué. J’ai perdu la foi, celle qui te fait enfoncer toutes les portes, passer des dizaines d’heures sur du montage... Plus cette peine due à la sensation que pendant ces années, j’avais mal fait envers la planète. Et je n’ai pas trouvé l’énergie pour me positionner sur ce créneau. Et puis j’avais aussi envie de me nourrir d’autres choses.

J’ai donc réfléchi à quoi faire après, je me suis demandé ce que j’aimais fondamentalement dans mon métier d’influenceur voyage, au-delà du voyage en lui-même : c’était d’aider les gens à réaliser leur rêve, dépasser leur peur, leur révéler leurs capacités et promouvoir leur talent pour vivre de leur passion. Aujourd’hui, c’est ça dont j’ai envie : me positionner sur un lifestyle où les gens seraient mieux dans leur peau parce qu’ils s’épanouiraient dans leur quotidien. C’est ça le personal branding : comment promouvoir une activité, un talent, une passion, comment se créer une réputation, un positionnement. Le voyage sera l’un de mes univers mais plus mon activité principale. »

Dans ce que tu vas transmettre à l’avenir, à quel point les peuples premiers rencontrés lors de tes voyages t’auront inspiré par rapport aux valeurs de nos sociétés modernes ?

« Aujourd’hui, nous avons perdu la notion d’entraide, l’idée d’aider juste par gentillesse. Parce que l’on a peur de l’autre, par manque de temps, par égoïsme... Pourtant, même dans le business, si tu veux être prospère et tirer ton épingle du jeu, il faut être généreux. Pas parce que l’on souhaite vendre quelque chose derrière. Il faut l’être vraiment. Et c’est comme ça que l’on devient référent et que l’on est suivi.

L’autre chose que je n’ai pas forcément naturellement mais que j’ai réussi à forger et à cultiver, c’est l’humilité. Tous ces gens qui ont des vies dures, qui travaillent, ne se plaignent pas et ont le sourire... Quand tu es humble, bosseur et généreux, ton business ne peut que bien se porter, tout comme ta vie, et toi-même.

Ce sont des valeurs qui étaient désuètes mais qui à mon sens vont revenir parce qu’on en a marre du management des années 80 ! On a perdu pas mal de choses, à nous de les réintroduire dans notre vie de tous les jours, qu’il s’agisse de notre quotidien personnel ou commercial. »

Es-tu positif par rapport à l’avenir de la planète ? Crois-tu que l’Homme soit capable d’un changement significatif qui nous permette de ne pas aller dans le mur ?

« Je ne peux pas m’empêcher de penser que ça va être compliqué, j’ai un côté de ma personnalité très rationnel et quand tu écoutes les gens, "Waouh, il y a du boulot !"

Mais en même temps, il y a énormément d’espoir, car internet et les réseaux sociaux diffusent des valeurs qui avant auraient pris des années à circuler. Aujourd’hui, ça peut aller beaucoup plus vite. Cet espoir, c’est ce qui est important finalement. Sinon tu abandonnes et tu te tires une balle ! Mais le mieux est de relever la tête, de faire ce que l’on peut,* à son échelle**. Une femme de ménage par exemple, peut déjà commencer par aider la personne chez qui elle exerce son métier, un éducateur peut parler à ses jeunes et leur transmettre des valeurs et la bonne parole. La solution ne viendra pas du haut mais du bas à mon sens. D’un point de vue écologique, ça me fait très peur. Mais humainement, la prochaine génération peut vraiment faire bouger les choses. Mais aurons-nous le temps d’amorcer ce changement ? Telle est la question car ça se joue au chronomètre... »

À quoi aspires-tu dorénavant toi qui semble si à l’aise dans tes baskets ?

« Aujourd’hui, il me manque du temps et de la légèreté pour être pleinement heureux. Je dois arrêter de me mettre la pression et de me fixer des challenges. C’est bien aussi de passer du temps à regarder les oiseaux, manger des pissenlits et marcher en forêt ! (rires) L’effervescence permanente te fait perdre la légèreté et l’insouciance. Alors qu’elles sont source de bien-être. Il faut les retrouver avec des gestes sains et agréables. Il y a un juste milieu à trouver entre relever des challenges qui stimulent sans pour autant être dans une course effrénée. Et prendre du plaisir à le faire jusqu’à obtenir le résultat. »

Pour finir Alex, peux-tu nous confier si oui ou non tu es croyant ?

« Je suis croyant mais pour autant, je ne me reconnais dans aucune religion. Je crois au karma. Pour moi, la terre, la vie, ce sont des énergies. Je suis convaincu que la loi de l’attraction et les énergies créées vont être à l’origine du sens de notre vie. Si tu dégages de bonnes énergies, elles vont te revenir. Et inversement. Je crois donc que nous sommes 100 % responsables de ce que l’on vit. Je suis donc très humble par rapport à l’univers dans lequel nous évoluons. Alors certes, nous ne sommes pas tous égaux à la naissance, certains naissent avec une paire d’As en jeu, d’autres une paire de 2, le tout est de ne pas s’en plaindre et d’avancer.

On n’a pas tous besoin d’être Cristiano Ronaldo ou Mohamed Ali, seulement d’être chacun sur son chemin, en fonction de ses propres passions. Pour cela, lisez Le bonheur selon Confucius. Il faut s’écouter, comprendre que le bonheur sur cette voie. Et travailler à être la meilleure version de soi-même... »

Pour suivre les aventures d’Alex Vizeo :