Solenn Bardet : "Quand on est dans la peur, la rencontre ne se fait pas"

Interview voyage

Par Laetitia Santos

Posté le 14 juin 2018

Elle est blanche mais ses parents de cœur tout comme ses frères et sœurs sont noirs. Elle est Française mais a passé une grande partie de sa vie en Namibie. Elle est ethnologue, géographe, documentariste tout autant qu’écrivain et surtout la première spécialiste du peuple Himba. Elle, c’est Solenn Bardet, et nous avons échangé avec elle pour en savoir plus sur son parcours de vie, et sur ces gens du bout du monde qu’elle aime tant.


Solenn, peut-on revenir aux débuts de votre histoire afin de découvrir comment vous vous êtes retrouvée toute jeune au Nord Namibie, au beau milieu du peuple Himba ?

"Depuis petite, je rêvais d’Afrique. Ça a commencé quand j’avais 5 ans et que l’on m’a emmenée au cinéma voir Le Livre de la Jungle de Walt Disney. J’ai été fascinée par ce dessin-animé et en sortant de là, j’ai dit : « Je veux vivre la même chose que Mowgli !» (rires). Ce qui m’était resté surtout, c’est ce moment où Balou chante avec Mowgli,« Il en faut peu pour être heureux », cette insouciance qui manquait dans ma vie... Après, c’est au fil de mes lectures que je me suis orientée vers l’Afrique : Karen Blixen, Isabelle Eberhardt, les grands explorateurs, Burton, Speke, LivingstoneRené Caillié aussi énormément, Laurence d’Arabie… Ce qui fait qu’au fil des années le mot Africa est devenu un mot magique dans lequel je mettais plein de choses, tout ce que je ne trouvais pas ici.

C’était comme une bulle que je chargeais de tout de ce que je cherchais. Évidemment à 5 ans mes parents ne pouvaient pas me laisser partir toute seule mais à 18 ans, je ne me suis pas posée la question : il y avait un billet d’avion bon marché, Luxembourg – Johannesburg, open un an. Ce hasard là m’a fait atterrir en Afrique du Sud. Ensuite, j’avais pour vague projet d’aller chez les Bushmen, ceux qui ont joué dans Les Dieux sont tombés sur la tête pour les situer un peu. C’est comme ça que je suis arrivée à Windhoek, la capitale de la Namibie.

J’y ai rencontré plusieurs associations qui s’occupaient des Bushmen et se les disputaient en quelque sorte. Ça m’a pris la tête, ce n’était pas ça que j’étais venue chercher. Puis quelqu’un m’a montré une photo des Himbas, dont celle d’une femme avec un grand sourire. De suite c’est là que j’ai voulu aller. Ça c’était en 1993. La Namibie est devenue indépendante en 90 mais il fallait un permis spécial jusqu’en 92 pour entrer au Kaokoland, la région dans laquelle vivaient les Himbas. Et les Himbas eux, avaient besoin d’un permis spécial pour en sortir.

Ça c’était pour protéger l’économie des fermiers blancs et faire que le bétail des Himbas ne concurrence pas le bétail des fermiers blancs. J’ai eu une chance extraordinaire car je suis arrivée juste au moment où on avait le droit d’y entrer librement. J’ai appris bien plus tard que j’étais la première Blanche à vivre avec eux depuis les années 20. Ils voyaient des Blancs passer bien sur, notamment les rangers et fonctionnaires sud-africains qui sillonnaient la région pour s’assurer que tout aille bien mais c’était fait à la façon sud-africaine de l’époque, c’est-à-dire façon apartheid : on ne se mélange pas, on garde ses distances…"

Et entre votre arrivée sur leurs terres et votre adoption par ce peuple, comment se sont noués les liens ?

"Quand je suis arrivée en 93, c’était complètement inconscient de ma part car je ne savais rien des Himbas, je ne savais même pas qu’ils étaient éleveurs, je ne savais pas dire un mot ni quoi que ce soit sur leur mode de vie. Ce n’était pas du tout préparé. Il y avait une caisse de nourriture dans la voiture qui m’a déposée dans la région que j’ai oublié dans le véhicule.

C’était n’importe quoi ! La première nuit, j’ai campé dans un lit de rivière au mois de juin, en plein hiver austral, il faisait moins de zéro. J’ai couru toute la nuit autour de ma tente pour essayer de me réchauffer, j’ai réalisé que je ne savais pas faire du feu… Bref, rien ne fonctionnait ! Le deuxième matin, j’étais malade, coincée avec un lumbago.

Et ce sont les enfants qui sont venus vers moi, qui ont commencé à s’intéresser à moi, à venir voir qui était cette Blanche, à communiquer, avec les yeux au début. Et puis ils m’ont emmené vers leurs parents, qui s’en foutaient au début. Mais ils ont tout de même fini par s’interroger, notamment parce qu’ils avaient beaucoup de mal à comprendre que j’étais seule. Sans parents. Sans famille. Sans compagnon. Sans bétail. Alors très vite ils se sont sentis responsables de moi.

J’avais 18 ans et mes grosses joues de gamine encore… Pour les Himbas, j’étais une enfant. Je dois dire que les 2 premières semaines n’ont pas été évidentes... S’il y avait une voiture qui était passée dans l’autre sens, je l’aurais prise. Mais il n’y en a pas eu (rires) ! Et au bout d’un mois j’étais adoptée. J’y étais vraiment bien. Ça s’est fait d’abord par les enfants et les ados. Beaucoup nomadisaient.

Je partais avec les ados dans des campements pas très éloignés, on passait une nuit sur place avec le bétail et on revenait le lendemain. Mais j’ai commencé à m’ennuyer alors je suis partie avec d’autres, beaucoup plus loin, à 2 ou 3 jours de marche… Et il y a un village où je me suis vraiment sentie très bien… C’est là que j’ai été adoptée quelques semaines après, c’est allé très vite."

Et votre sentiment de bien-être émanait de quoi à ce moment là ?

"C’est une bonne question… De plein de petites choses qui se sont accumulées je crois… Quand je suis arrivée dans ce village, j’étais toujours avec deux jeunes de mon âge avec qui on se marrait bien. Il y avait un côté joueur et très enfantin entre nous puisque nous étions limités sur la langue. Et dans ce village, j’ai accroché très vite avec plusieurs personnes, notamment celles qui sont devenues ma mère et ma sœur adoptives. C’est une histoire de rencontres finalement.

Et puis j’ai adoré le mode de vie ! Le fait de marcher toute la journée, s’arrêter, préparer quelque chose à manger puis continuer, discuter… Cette liberté, cette bonne humeur chez mes compagnons, le fait d’être toujours à l’air libre sous le ciel…"

Quelles sont les particularités de ce peuple justement ?

"Les Himbas sont semi-nomades. Ils sont éleveurs et leur vie est axée autour du bétail. Ce sont les pluies et les pâturages qui décident de là où ils vont construire le campement, combien de temps ils vont y rester, quand est-ce qu’ils vont bouger etc. Sachant qu’une vache a besoin de boire au minimum un jour sur deux. Ils vivent par tous petits groupes : parfois dans les campements, il n’y a pas plus de 5 ou 6 personnes. Ça peut monter à 10 ou 12. Rarement plus.

Et ce qui fait la spécificité culturelle des Himbas, c’est le culte des ancêtres. Chaque Himba a par son père un patriclan, et par sa mère un matriclan. Le patriclan décide de tout ce qui a trait au spirituel, au religieux, à la politique ; le matriclan décide de tout ce qui est économique. Les Himbas croient en un créateur universel qu’ils appellent Ndjambe Moukourou mais avec lequel ils ne peuvent pas avoir de contact direct, c’est uniquement par l’intermédiaire des ancêtres décédés qu’ils peuvent être en lien avec lui.

S’ils cassent le lien avec leur lignée d’ancêtres, ils cassent aussi le lien avec Ndjambe, donc avec l’ensemble de la création et du cosmos. Chez nous, si un ado a envie de dire merde à ses parents, il peut trouver sa place ailleurs dans la société, c’est possible pour lui. Chez les Himbas ce n’est pas possible. Du coup, ce qu’ont décidé les ancêtres il y a des générations n’est pas remis en cause, même si ça les gêne aujourd’hui, il ne faut pas désobéir à l’ancêtre sinon ça mettrait à mal ce lien avec eux. C’est donc quelque chose de très important pour comprendre pourquoi les Himbas continuent de vivre de manière si traditionnelle."

Qu’est-ce que l’on doit préserver selon vous de la philosophie de vie de ce peuple premier ?

"Comme partout, rien n’est tout blanc ni tout noir. Il y a des Himbas qui ont des connaissances très poussées, d’autres qui n’en ont aucune. Tout comme il y a de grands sages et de grands cons dans n’importe quel pays. Ce que je peux dire, c’est ce que moi ils m’ont appris : l’importance de ce lien aux ancêtres, d’une vie en harmonie et en paix avec eux.

Là d’où je viens, une société occidentale, je ne le traduis pas comme eux par « il faut obéir à mes ancêtres ». Par contre je dois savoir d’où je viens, échanger et dialoguer avec eux, les comprendre, les connaître, pour justement pouvoir être plus libre dans mes choix et mon parcours de vie. On a besoin d’activer cette connexion. On peut s’en libérer, la transformer mais jamais la couper."

Vous avez donc été amenée à faire ce travail là de lien à vos ancêtres grâce aux Himbas ?

"Oui tout à fait. Quand je suis partie chez les Himbas à 18 ans, je ne peux pas dire que j’étais proche de ma famille. Entre 18 et 21 ans, j’ai passé six mois par an chez eux. Et quand j’ai arrêté d’y aller si longtemps à 21 ans, ça a été une période où je me suis justement rapprochée de ma famille : j’ai essayé de les comprendre et de comprendre d’où je venais et de quoi j’étais faîte..."

Votre quotidien six mois de l’année chez les Himba, il ressemblait à quoi ?

"Eh bien je vivais comme une Himba ! J’allais garder le bétail avec eux, j’étais avec les jeunes de mon âge, on se courrait après dans le lit de rivière, on discutait, on marchait… Je vivais dans un pur présent, je ne me posais aucune question."

Les projets d’ouvrages, de documentaires, sont venus après alors ?

"Il y a eu des moments où j’ai pris quelques notes ethnographiques. Mais j’’écris quand je suis de retour en France. Là-bas, je suis comme eux, dans une société orale où on discute le soir autour du feu. Du coup je n’arrive pas à être dans l’écrit."

Et le film, Les Himbas font leur cinéma, comment c’est venu ?

"Suite au tournage de Rendez-vous en terre inconnue en 2006, je leur ai ramené le film l’année d’après. Avec plein d’autres documentaires que j’avais trouvé sur les Himbas. Et j’ai réalisé lors de ces projections, que si certains avaient déjà joué dans 10 ou 15 documentaires car ce peuple a été très médiatisé et par de nombreux pays, aucun d’entre eux n’avait vu la moindre séquence montée
Ils voyaient le retour sur l’écran du caméraman mais ils n’avaient aucune idée du résultat. La première année, ça a été magique pour eux de se voir à l’écran et de découvrir ces films. Beaucoup ont dit qu’ils comprenaient pourquoi autant de gens venaient faire des films, alors que les Himbas pensaient auparavant qu’ils jouaient ! Ils pensaient que c’était un délire de Blancs ! (rires) Mais là ils ont saisi la finalité, ce que ça racontait, le pouvoir de l’image. Au fur et à mesure, ils se sont montrés de plus en plus critiques.

Ils se demandaient notamment pourquoi dans tous ces films, c’était une voix d’étranger qui commentait, et pourquoi on ne leur demandait pas à eux ce qu’ils avaient à dire, leurs pensées, leurs problèmes etc. Pourquoi toujours les mêmes erreurs de film en film ? Pourquoi montrer des lions, des éléphants, des girafes, autant d’animaux que la plupart d’entre eux n’ont jamais vu parce qu’ils vivent dans une toute autre région de la Namibie ? Et c’est de toutes ces frustrations qu’est né le désir de faire leur propre film."

Et qu’est-ce qui en ressort ? Qu’y a-t-il dans leur film qu’il n’y avait pas dans ceux des Blancs ?

"Pour ma part, c’est le premier film où je reconnais quelque chose de ce que je vis avec les Himbas. J’y retrouve leur humour, leur joie de vivre, leur sens de la dérision, leur énergie en fait. Lorsque je voyais un documentaire, même moi j’avais la sensation de voir une projection de l’idée que se font les Blancs des Himbas. J’ai même eu une expérience assez troublante avec un des premiers films fait en 94, réalisé dans ma famille adoptive où j’avais passé des mois.

En le voyant, je n’ai pas reconnu pas mes parents adoptifs, mes cousins, mes frères… J’ai eu l’impression de voir des sauvages qui executaient des rituels étranges, et je ne les ai reconnu qu’au bout d’un certain temps. C’est là que je me suis rendue compte que ces rituels, j’y ai assisté tous les matins. Et que c’est la manière dont tout cela était filmé, les commentaires, la musique, qui rendaient ces gens là très lointains et très différents. Les Himbas sont souvent mis en scène, c’est très rare les réalisateurs qui attendent que les choses viennent d’elles-mêmes."

En parlant de mise en scène, vous avez guidé Frédéric Lopez pour l’épisode de Rendez-vous en terre inconnue chez les Himba. Que pensez-vous de la démarche de l’émission ?

"J’ai une clause de confidentialité sur le sujet et je ne préfère pas en parler…"

Alors si on déporte un peu la question : pensez-vous que le tourisme soit positif lorsqu’il s’agit de voyage à la rencontre de ces populations ou au contraire êtes-vous de ceux qui comptez plutôt les impacts négatifs que cela engendre ?

"Cela dépend de qui initie la rencontre et de la manière dont c’est fait. Les Himbas sont très demandeurs de tourisme, c’est un peuple très accueillant. Le problème, c’est : quel genre de tourisme ? Et c’est compliqué parce que parfois, ce sont les touristes les mieux intentionnés qui se comportent de la pire des façons.

Ceux qui veulent préserver quelque chose de pur, dans une sorte de fantasme des Himbas, et qui refusent de leur donner de l’argent sous prétexte de les corrompre, et cela alors que les Himbas aujourd’hui sont dans l’économie de marché, ils ont des comptes en banque, ils ont besoin d’argent pour se soigner ou soigner leur bétail, envoyer leurs enfants à l’école, payer les forfaits téléphone… Mais ça les touristes ne veulent pas le voir.

Et puis il y a ceux qui ne veulent pas passer par des tours-opérateurs, qui y vont seuls mais qui du coup n’ont pas d’interprète, donc pas de capacité pour échanger avec les Himbas, alors la relation ne se fait pas et personne ne comprend ce que l’autre veut, du coup c’est la pire des rencontres possibles… Avec un tour-opérateur, s’il y a suffisamment d’humanité, la rencontre peut se faire dans de bonnes conditions.

Il y a aussi le fait que les Occidentaux, les Asiatiques aussi, sont très impressionnés par les Himbas et ils ont beaucoup de mal à aller vers eux. La réciproque est vraie aussi : les Himbas ont beaucoup de mal à aller vers les étrangers. Moi ça m’est arrivé par deux fois d’organiser des voyages en immersion et mon rôle dans ces cas là est de créer quelque chose, de faire qu’ils commencent à rire ensemble et que la glace se brise pour que chacun s’ouvre et devienne copain."

Cette glace est-elle due au fossé culturel selon vous ?

"Pas au fossé culturel non, mais à la projection, à l’idée que l’on s’en fait. Parce que les Himbas sont vraiment très proches de nous sur plein d’aspects. Il y a des cultures pour nous Occidentaux, qui sont beaucoup plus éloignées de la nôtre que celle-ci. Les Himbas sont proches de nous sur la manière de se retrouver, le sens de l’humour, les moments où l’on rit, ceux qui sont sérieux…

C’est assez facile de s’y retrouver humainement. Les codes émotionnels sont semblables. Les Himbas sont des gens qui ont plutôt tendance à dire les choses. Si on retire le choc du look, qui est une première barrière, la rencontre se fait. Bon il y a aussi une barrière liée à l’hygiène, certains ont peur des microbes, des odeurs, des bouses de vache…Quand on est dans la peur, la rencontre ne se fait pas."

Pour en revenir au film, comment avez-vous procédé pour obtenir le documentaire que le peuple Himba attendait ? Sont-ils cette fois satisfaits du résultat ?

"Les Himbas en sont ravis, d’abord parce que c’est le premier film 100% en Himba, ils n’ont donc pas besoin d’interprète et maitrisent tout. C’est un film fait complètement en impro. Les Himba ont choisi une vingtaine de personnes parmi les différentes communautés pour que ça ne soit pas juste le film d’un seul village.

Ensuite, nous avons passé trois semaines tous ensemble durant lesquelles je les ai fait parler sur le fond du film, et le rôle qu’ils voulaient avoir dedans. Il n’y a eu qu’un seul problème, c’est que sur les 20 comédiens, 16 voulaient jouer un envoûtement ! Alors là j’ai du intervenir en disant que 16 envoûtements, ça n’allait pas être possible ! (rires) Je me suis isolée quelques jours, j’ai écrit une trame réunissant tous leurs désirs, sur laquelle ils ont apporté des retouches ensuite.

À chaque fois, nous avions le début et la fin de notre séquence mais entre les deux, je n’avais aucune idée de ce qui allait se passer, ce n’était que de l’impro. Et en général nous avons toujours gardé la première prise, j’ai été impressionnée par leurs talents de comédien, je n’en attendais pas tant ! À la fin du tournage, les 20 Himbas qui ne se connaissaient pas tous initialement, n’arrivaient plus à se quitter ! On a beaucoup ri… C’était une expérience très forte pour eux comme pour moi. À mon sens, ce que l’on trouve dans ce film principalement, c’est de l’humain. Il montre que ces gens qui ont l’air si différents sont en réalité vraiment très proches de nous…"

Aujourd’hui Solenn, quelle relation avez-vous gardé avec eux ?

"J’essaie d’y aller tous les ans. Ils ont très envie de faire un deuxième film. En novembre dernier est sorti un récit graphique intitulé Rouge Himba, qui raconte mes vingt ans avec les Himba et qui se veut être une bible de la culture Himba où j’explique tout ce qu’il y a à savoir. C’est étoffé de contes, de légendes… D’autre part, en 2006, nous avons créé une association avec les Himbas qui s’appelle Kovahimba.

L’objectif est simple : les Himba décident des projets et l’association essaie de trouver les financements pour les mettre en place. Depuis 5 ans, il y a un très gros problème de sécheresse et donc d’eau alors en ce moment, nous sommes focalisés sur la question des forages et des puits. On a d’autres projets plus ambitieux dont un camping communautaire dont rêvent les Himbas, qu’ils gèreraient pour pouvoir profiter des bénéfices. L’objectif de Kovahimba est vraiment de les accompagner pour qu’ils puissent décider de leur vie, prendre leurs décisions, se défendre, et faire leurs choix dans le monde d’aujourd’hui."

AGENDA : Solenn Bardet sera l’invitée du No Mad Festival 2018 où elle viendra présenter son film, Les Himbas font leur cinéma, le dimanche 17 juin à 16h15 au cinéma Utopia de Pontoise.