Massif du Sancy : à la conquête de la nature !

Point culminant du Massif central et plus haut volcan de France métropole, le Massif du Sancy se dessine entre plateaux d’estives parsemés de belles vaches Salers, plaines aux courbes rondes et douces ou crêtes acérées, vastes prairies fleuries, lacs de cratère et cascades. Que vous soyez passionné d’art contemporain ou de Saint-nectaire, amateur de cani-rando et d’histoire, venez retrouver un horizon nature et culture sur cette terre à l’écart de l’agitation du monde.

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C’est au cœur du parc Régional des Volcans d’Auvergne, que se trouve le Massif du Sancy. Il se compose de plusieurs volcans imbriqués les uns dans les autres, dont les phases d'éruptions ne furent pas simultanées. Le Massif est réparti sur 20 communes autour du Puy de Sancy, le plus haut volcan de France qui culmine à 1 886 mètres d'altitude depuis 5 millions d’années. C’est aussi ici, au pied du Sancy que se rencontrent la Dore et la Dogne pour former la Dordogne. Le Massif fourmille de chemins de randonnée (à retrouver sur l’application Sancy Tour). Au total, 670 kilomètres de randonnées balisées, 540 km de sentiers VTT, 3 réserves naturelles nationales, dont celle de la vallée de Chaudefour. Le Sancy se découvre aussi à cheval, en pratiquant la cani-rando mais aussi d’œuvres en œuvres.

Photo Sources: OT Sancy

Horizons « Arts-nature » : quand l’art dialogue avec le paysage

Depuis 15 ans, l’événement artistique contemporain Horizons « Arts-nature » propose une promenade d’œuvres en œuvres où le Massif du Sancy se dévoile autrement. Éphémères, elles dureront le temps d’un été. Chacune, porte en elle un message en lien avec la préservation de l’environnement et interroge la nature. Aussi, jusqu’au 19 septembre, pourrez-vous lors de vos pérégrinations tomber sur des ailes géantes (I believe I can fly), mais aussi sur un cygne pris dans une bouée de sauvetage (Cygnal), ou encore admirer les milliers de gouttes de verre soufflées de l’œuvre « Ruissellement », qui nous rappellent l’omniprésence de l’eau. Le but de cet événement ? Sublimer la nature à travers une dizaine d’œuvres monumentales disséminées sur des sites naturels, parfois accessibles au bout d’une promenade. En s’appropriant un lac, une cascade, un sommet ou une forêt, chaque artiste venu du monde entier propose sa lecture personnelle du paysage.

Photo Sources: Elise Chevillard

Engagé dans une démarche respectueuse de l’environnement, l’événement a mis en place plusieurs messages de prévention ainsi que des actions telles qu’une journée de ramassage des déchets. Les visiteurs sont aussi invités à venir en covoiturage et à découvrir les œuvres à vélo ou à pied. Toutes les œuvres ont été réalisées avec des matériaux issus de la nature et/ou du territoire pour ne produire aucun impact néfaste sur le site où elles sont implantées.

JOUR 1 : UNE PROMENADE DE SANTÉ AU MONT-DORE

Une marche qui a du sens au sylvatorium des Capucins

Il fut un temps pas si lointain où l’on pouvait venir en train jusqu’en gare du Mont-Dore. Aujourd’hui, la ligne a été remplacée par des bus au départ de Clermont-Ferrand. Petite station de montagne située au pied du Sancy, le Mont-Dore s’est construite autour de l’activité thermale. Dès le début du XIXème siècle, on vient respirer l’air pur de ses montagnes et rechercher les bienfaits des 13 sources riches en silice qui émergent à l’intérieur des termes et soignent les articulations. Avec son architecture intérieure néo byzantine qui contraste avec la pierre sombre de Volvic de la façade, l’endroit mérite une petite visite proposée par un guide chaque jour.

Photo Sources: OT Sancy

Après les soins et sous les conseils des médecins, les curistes avaient pour habitude de se promener dans la forêt du Capucin située sur les hauteurs de la ville et accessible à pied ou en funiculaire un peu rétro (inscrit au monument historique). Après une ascension vertigineuse de 10 minutes, Justine, professeur de yoga et coach de vie vous accueille à l’entrée du sylvatorium. En partenariat avec l'Office national des forêts (ONF), la ville du Mont-Dore a ouvert le premier sentier qui initie à la sylvothérapie sur 1 kilomètre. Depuis les années 80 au Japon, c’est devenu une véritable pratique thérapeutique préventive et une technique de relaxation pour renforcer le système immunitaire, mais également pour faire baisser le rythme cardiaque ou le niveau de stress. Pour vous guider sur le sentier, Juliette vous initie au bain de forêt via des marches en pleine conscience. Dès l’entrée symbolisée par une arche, elle vous invite à déposer vos soucis avant de commencer cette déconnexion et reconnexion à soi et à la nature de 2 heures. Les cinq spas (consacrés à chaque sens) qui jalonnent le parcours vous invitent à vous allonger dans ces grandes baignoires en bois de douglas pour profiter des bienfaits des feuillus et résineux. Les panneaux en bois de la région vous donneront un tas d’informations sur les arbres et leurs vertus tout au long du parcours si vous décidez de le découvrir en solo.

Depuis le sylvatorium, l’un des sentiers mène vers une œuvre inscrite dans le cadre d’Horizons : « Un arbre m'a dit » de l’artiste Erwan Sito. De loin, on dirait un jeu pour enfant, mais en s’approchant on découvre un arbre penché qui nous invite à pénétrer à l’intérieur. Par un jeu de miroir inversé, l’artiste a voulu nous faire prendre conscience que le monde marchait sur la tête. « Puisque l’humanité semble ne pas réussir à se hisser à la hauteur de l’Arbre, l’installation propose que l’arbre se penche sur l’humanité » nous éclaire le panneau explicatif.

Une pause gourmande au restaurant Les Fées Mères

Le bon air de la montagne vous a ouvert l’appétit ? Rendez-vous dans le centre du Mont-Dore chez Les Fées Mères, un restaurant bistronomique tenu par Thomas et sa femme Laura, sommelière. Le nom du restaurant rend hommage à une cuisine qui se réinvente au fil des saisons et des produits frais. Après avoir travaillé pour de grandes maisons, en Suisse, Australie et Angleterre, Thomas est revenu au pays natal. Sa cuisine est le reflet de ses nombreux voyages à travers le monde, mais aussi de l’attachement qu’il a au massif du Sancy, à son terroir et aux agriculteurs.

Photo Sources: Elise Chevillard

Les assiettes sont aussi belles que bonnes, avec une association de textures et de goûts qui ne laissent rien au hasard. Du pain aux glaces, le jeune chef réalise tout sur place en se fournissant toujours au plus près. Les pois chiches viennent de la Planèze, les œufs de leurs poules et le blé d’un meunier d’Issoire. Les légumes poussent dans le jardin familial à côté de Champeix. Toujours en pleine ébullition comme ses marmites, Thomas n’a de cesse d’apprendre de nouvelles techniques. Ainsi utilise-t-il un ancien savoir-faire, la lacto-fermentation qui vient apporter une touche d’acidité à ses plats. Bientôt, il compte installer un fumoir chez lui. Il travaille aussi les fleurs et plantes sauvages, un héritage qu’il tient de sa mère.

Cani-rando : laissez-vous promener par un chien nordique

Direction ensuite le village de Murat-le-Quaire situé à moins de 10 kilomètres du Mont-Dore. C’est dans sa ferme et entouré de ses 12 chiens nordiques que nous retrouvons Jean-François, musher professionnel qui a développé des activités de balade canine. Du chien de traîneaux à la cani-raquette, en passant par le cani-kart et la cani-rando, venez découvrir la montagne autrement, en douceur et en communion avec l’animal et la nature.

Photo Sources: OT Sancy

Et si c’était un chien qui vous emmenait en balade ? Dans son équipe de molosses, il y a Karma, Hatchi le chef de meute, Louve ou encore Éden. Après les présentations faites avec les boules de poils, suivis de quelques papouilles, Jean-François nous indique notre compagnon pour la balade de 2 heures autour de Murat-le-Quaire. C’est en fonction des gabarits qu’il compose les binômes. Il faut alors s’équiper d’une ceinture sur les hanches, elle-même reliée au harnais du chien par une longe ! Impatients, les chiens ne se font pas prier pour s’élancer sur le sentier. Sous l’énergie et la force du chien, les kilomètres et les dénivelés se font plus doux. Très vite une complicité se tisse avec l’animal. Ce contact est d’ailleurs un excellent remède pour les personnes qui ont peur des chiens. L’intérêt de cette activité est multiple et réside à la fois dans sa dimension pédagogique avec des informations distillées le long du parcours sur la faune et la flore, sans oublier la dimension sportive. Jean-François propose 300 mètres en cani-cross pour plus de sensations !

A Beaune-le-Froid, le Saint-nectaire est roi

Sur le chemin qui vous mène à Beaune-le-Froid, faite une pause au Lac Chambon. D’origine volcanique ce lac de 60 hectares accueille sur ses rives des espaces aménagés pour la baignade et les activités nautiques. On y découvre une autre œuvre d’Horizons, « Cygnal », de Ghyslain Bertholon. Un cygne dans son environnement naturel est pris au piège dans une bouée de sauvetage. À force de trop vouloir intervenir dans la nature, l’homme n’est-il pas en train de détruire les grands équilibres écologiques ?

Réputé pour ses fromages Saint-nectaire fermier AOP, fabriqués depuis le XVIème siècle sur la commune, Beaune-le-Froid apparaît sur un haut plateau. Ils sont 7 agriculteurs à fabriquer ici ce fromage emblématique du Sancy découvert par Henri de Saint-nectaire. C’est ce dernier qui l’a introduit à la cour du Roi Soleil devenu fou de ce fromage (et on le comprend !). Avec sa croûte fleurie de moisissure, sa couleur ivoire et sa pâte onctueuse, ce fromage doit suivre un cahier de charges très stricte, de l’alimentation des animaux qui doivent brouter sur une prairie naturelle située à cheval entre le Cantal et le Puy de Dôme, aux conditions d’affinage en cave d’une durée de 28 jours minimum.

Photo Sources: OT Sancy

A la ferme Roux, le fromage s’affine dans des caves naturelles datées du XVème siècle, creusées dans la roche volcanique. Productrice de Saint-nectaire, Caroline nous partage son savoir-faire et toutes les étapes de fabrication lors des visites quotidiennes qu’elle propose. Suite à la première traite de 6h, le lait est collecté dans une grande cuve. L’ajout de la présure et du ferment permettra le caillage. Ce dernier est tranché puis brassé avant de remplir les moules pour la phase du pré-pressage. Les fromages seront ensuite salés des deux côtés, avant d’être emballés dans un linge de coton ou de lin pour être de nouveau pressés. Dans la vieille cave, ils s’affineront doucement dans l’humidité et passeront ici 8 semaines maximum. Ne repartez pas sans votre meule, le Saint-nectaire se congèle facilement et se consommera à tous les repas, chaud ou froid, en truffade et même pané.

Nuit en yourte mongole près du lac de Guéry

À 1 300 mètres d’altitude, sur le plateau du Guéry, au milieu des steppes auvergnates, la yourte du Sancy est une invitation à se connecter à la nature. Ici, on cultive autant la terre que l’esprit. Émeline est de Gironde, Cédrick, de Bretagne. Elle venait régulièrement en vacances dans le coin, lui n’y avait jamais mis les pieds. Un jour où ils se promènent, ils aperçoivent la ferme depuis le col de la Croix Morand. Inhabitée, en ruines, c’est pourtant un coup de cœur. « Suite à plusieurs projets avortés, nous avons décidé d’y installer un habitat léger et complètement recyclable, qui s’intègre totalement dans le paysage, » raconte le couple. C’est donc dans leur grand jardin et à côté de leur ferme, qu’Émeline et Cédrick ont installé face au puy de Sancy, cette yourte mongole trouvée sur le bon coin et qui peut accueillir 4 personnes. À l’intérieur, des meubles artisanaux dans les tons rouges et orange flamboyants vous transportent en Mongolie. Pas de WiFi, ni d’eau et d’électricité, mais des toilettes sèches, une lanterne solaire, des bougies et un poêle à bois pour les nuits fraîches.

Photo Sources: La Ferme du Guéry

Dans la yourte, le soir, le couple vous livre une male à repas, uniquement végétarienne. Le voyage se poursuit dans les assiettes : pensées sauvages, marguerites, pâquerettes, cosmos, réputés pour leurs bienfaits, mais aussi pour égayer l’assiette. « Gelées de fleurs de pissenlits ou de sureau, pesto d’ail des ours, d’orties, sirops de fleurs sauvages… Tout est cueilli autour de chez nous, en pleine nature puis préparé maison,» précise Émeline, adepte de la cuisine sauvage. Cette dernière travaille aussi les fanes de radis et de betterave pour ne rien jeter. Au menu de ce soir, soupe d’ortie et d’épinard sauvage cueillis du jour dans le jardin qui s’épanouit en permaculture, le domaine de Cédrick. Pour l’aider, ce sont les ânes qui tondent la pelouse. En pleine reconversion, Émeline fabrique des savons bios et naturels en saponification à froid et propose en pleine nature des séances d’EFT, une technique de libération émotionnelle basée sur le tapotement de points d’acupuncture. Cédrick, lui, vient de passer le CAP boulanger pour remettre en service le four à pain de la ferme. « Nous proposons à nos hôtes des balades comestibles,» raconte le couple, ainsi que des idées de randonnées (GR30) au départ de la yourte vers le lac de Guéry ou à la cascade. En parallèle, ils rénovent l’ancienne ferme et ont imaginé une Carab’ane, un mixte entre une caravane et une cabane.

Photo Sources: Elise Chevillard

JOUR 2 : LE LENDEMAIN, DIRECTION LA VALLÉE DE CHAUDEFOUR

Réserve naturelle depuis 1991 réputée pour sa flore alpine, mais aussi refuge pour de nombreuses fleurs et espèces comme les mouflons de Corse, l’Apollon (un très grand papillon qui vole au-dessus de 1 500 mètres) ou encore la Jasione d’Auvergne, la vallée de Chaudefour fera l’objet d’une belle randonnée en solo ou en compagnie d’un accompagnateur de montagne. 1600 végétaux ont été recensés sur ce territoire de 820 hectares, dont des espèces endémiques. Située dans le nord du Massif, elle est l’une des 3 vallées glaciaires du Sancy née il y a 600 000 ans environ de violentes éruptions volcaniques, et de périodes glaciaires. À l’entrée du site, « la Maison de la réserve » expose des sculptures peintes grandeur nature d’oiseaux rares et de petits carnivores visibles dans la vallée, ainsi qu’une grande fresque représentant la réserve naturelle. Avant de partir, pensez à respecter quelques règles : chiens, bivouac, cueillette des fleurs, ramassage de minéraux et véhicules à moteur sont interdits ici.

Photo Sources: OT Sancy

Depuis le parking de la réserve, plusieurs sentiers forestiers balisés permettent de rejoindre le cœur de cette vallée glaciaire comme l’impressionnante Dent de la Rancune, prisée des alpinistes. Les grands marcheurs pourront emprunter le grand circuit des crêtes. L’un des chemins vous mène à une source ferrugineuse gazeuse, rare témoignage d’une station thermale qui n’a pas vu le jour à cause de la guerre 14-18, puis le chemin se poursuit dans la vallée. Pour nous guider, il suffit de suivre les panneaux informatifs du sentier d’interprétation ou bien Éric Vallée, conservateur de la Reserve naturelle qui connaît le site comme sa poche. Plus jeune, il aurait aimé être herboriste, il fera des études de botaniste. De son amour et de sa passion pour les plantes il en a fait son métier, qu’il partage avec les visiteurs qu’il emmène dans la vallée de Chaudefour. Pendant la rando, il vous contera tout un tas d’anecdotes sur la faune et la flore.

Découvrez une autre idée de randonnée au Puy Mary dans les monts du Cantal .

Besse, sa ville médiévale et son Jardin clos du Rempart

Construite à 1 050 m d’altitude sur une coulée de lave, Besse est une ancienne cité fortifiée née au XIIème siècle. Au XVIème siècle, se trouvait une ceinture de jardins tout autour des remparts. Pour leur rendre hommage, un jardin médiéval a été créé en 2011, baptisé « Jardin clos du Rempart ». Sa mission ? Révéler la vie des habitants de Besse et de la commune à travers l'usage qui était fait des plantes locales dans le passé.

Photo Sources: Elise Chevillard

Une fois poussé la porte du jardin, vous découvrirez au gré des allées, diverses espèces de plantes organisées en carrée : médicinales, aromatiques, potagères, protégées, toxiques, mais aussi utilitaires et céréalières. Toutes, racontent l’histoire de Besse. Le chanvre et le lin rappellent que ces plantes tinctoriales étaient cultivées ici il y a quelques siècles. Le blé, qu’il poussait en altitude à Besse. Chaque mardi, des bénévoles prennent soin du jardin. Ce dernier est aussi un outil de sensibilisation au développement durable autour d’animations comme le compostage, l’arrosage raisonné, la découverte des insectes… Visite libre ou accompagnée d’un guide.

Photo Sources: Elise Chevillard

Un savoir-faire aiguisé : le couteau de Besse

Depuis près de six siècles, on fabrique au cœur du Massif du Sancy des couteaux. Si Thiers est considérée comme la capitale de la coutellerie, Besse accueille l’un de ses jeunes ambassadeurs : Victor Exposito qui fait perdurer ce savoir-faire. Installé dans l’une des 3 boutiques familiales, La coutellerie du massif, cet artisan coutelier conçoit et réalise des couteaux avec des matériaux nobles et durables et dans la plus grande tradition auvergnate. Les matières premières (acier et bois) qu’il utilise sont pour la plupart locales. Les manches sont en ébène, genévrier, bois de cerf, ivoire ou pistachier, ou encore en corne de Salers, molaire de mammouth et même racines de gentiane, la plante emblématique du Massif.

Photo Sources: Elise Chevillard

Du travail de l’acier, à l’affûtage en passant par le montage, le polissage et l’étape du blanchissement, il faut environ 2h30 pour faire un couteau. Victor a imaginé une gamme signature, deux couteaux néo-régionaux : le « Sancy », et le « Massif », en hommage à sa terre d’origine. Le premier rappelle avec sa forme pointue le sommet du Sancy. Le deuxième a une allure plus robuste pour résister à l'épreuve du temps. On le gardera dans sa poche un bon bout de temps. Pour faire découvrir son métier et sa passion transmise par sa mère, Victor vous accueille avec le sourire dans sa boutique de Besse pour des visites et démonstrations de fabrication de couteau.

Photo Sources: Elise Chevillard

Le lac Pavin, le plus jeune volcan de France métropolitaine

Depuis Besse, enfilez vos chaussures, direction le Lac Pavin, le plus jeune volcan de France métropolitaine. Entouré de bois et de légendes, profond et mystérieux, il est le vestige de la dernière explosion volcanique en France survenue il y a 7000 ans de cela. On dit de lui qu’il est méromictique, c’est-à-dire que ses eaux de surface et de profondeur sont très longues à se mélanger. Vous pourrez en faire le tour à pied ou à vélo, mais aussi pratiquer l’escalade ou la pêche. Si l’envie vous dit de pousser un peu plus loin, partez pour le « tour des trois lacs » en vélo électrique. Après Pavin, direction un deuxième lac appelé lac de Montcineyre en une quarantaine de minutes, puis cap vers le lac de Bourdouze entouré en partie de tourbières.

Photo Sources: OT Sancy

CAP VERS LES VILLAGE DE CHASTREIX

Partez en randonnée équestre avec Patou

Au cœur du village de Chastreix, et à quelques enjambées du sommet du Sancy, Patou de Sancy Cheval vit au milieu de ses 13 chevaux. L’hiver, elle est monitrice de ski, l’été, accompagnatrice de montagne. Attachée à ce Massif qu’elle n’a jamais quitté, cet enfant du pays propose des randonnées à cheval d’une heure, à une semaine en itinérance pour les plus confirmés pour découvrir autrement le territoire.

Photo Sources: OT Sancy

Bercé par le mouvement du cheval, vous découvrirez la banne d’Ordanche, le sentier du cirque de la fontaine salée ou encore la vallée naturelle de Chastreix-Sancy. Entre plateaux, plaines d’alpages et forêts de hêtres, cette randonnée est aussi pour Patou l’occasion de parler de la faune et de la flore que vous rencontrerez sur le chemin. En plus de proposer des balades équestres, elle accueille dans ses deux gîtes d’étape les randonneurs de passage, mais aussi les cavaliers au long court qui se sont lancés dans cette grande chevauchée qu’est la boucle du Sancy.

Faites le plein « d’horizons » à Terre d’Horizon

Sur les hauteurs de Chastreix à 1 200 mètres d’altitude, Leslie et Guillaume vous accueillent (au choix) dans l’une de leurs tentes lodges ou dans un green, un petit cube en bois posé dans une prairie fleurie. Terre d’horizon est née d’une reconversion. À la recherche de nouveaux horizons (justement), le couple est venu ici réaliser un rêve : habiter en haut de la montagne et créer des hébergements qui permettent à la fois de vivre dehors tout en profitant du confort intérieur. Derrière les grandes baies vitrées des greens dans lesquelles se reflète le paysage, l'intérieur se veut sobre avec des teintes naturelles. Pour se fondre dans le paysage, ils ont pris les couleurs d’ici et se sont couverts de plantes qui poussent en altitude et que le vent a déposé sur le toit.

Photo Sources: Elise Chevillard

Dans les tentes lodges posées sur pilotis, pas d’eau ni d’électricité, mais une petite cuisine d’été et des vrais lits. Il faut faire quelques pas pour utiliser les toilettes sèches qui s’inscrivent dans une démarche écologique, tout comme la mise en place d’un récupérateur d’eau de pluie et d’un compost. Profitez du bain norvégien (chauffé par une lampe UV) et du sauna sur place pour prolonger cette expérience nature. Sur leur terrain, Leslie et Guillaume ont rénové une vieille masure auvergnate en respectant les plans d’origine. La grange qui recevait le foin est aujourd’hui un appartement. Le rez-de-chaussée, lui, accueille désormais un « P’tit café », ouvert à tous les randonneurs de passage qui viennent feuilleter un livre de la bibliothèque ou siroter une bière brassée du Mont-Dore.

Photo Sources: Elise Chevillard

Le soir, le couple vous livre dans votre hébergement un panier-repas préparé avec des produits locaux, en circuit très court. Un panorama à 360° se dessine devant vous, avec la vallée de la Dordogne, les crêtes du Sancy, et les monts du Cantal. Peu à peu, l’horizon se noie dans la brume bleutée du soir. Au loin, les vaches à la robe marron font tinter leurs sonnailles en broutant l’herbe grasse. Elles seront vos seules voisines pour la nuit.