Nanaia Mahuta : une femme Maorie aux Affaires étrangères néo-zélandaises

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Par Elodie Mercier

Posté le 16 novembre 2020

Photo Sources: Mark Tantrum.

Première femme Maorie au gouvernement néo-zélandais, Nanaia Mahuta s’est vue confié, le 6 octobre dernier, le rôle de ministre des Affaires étrangères de l’île. Affirmant son identité avec son tatouage traditionnel au menton, elle est devenue une porte-parole haut placée pour les minorités.


La victoire du parti travailliste aux élections législatives de 17 octobre 2020 a reconduit Jacinda Arderne au poste de Premier Ministre. Celle-ci a fait le choix, inattendu mais non moins apprécié, de l’ancienne ministre du développement Maori pour représenter les affaires étrangères du pays.

Nanaia Mahuta : une mesure forte pour l’intégration des autochtones

Membre du Parlement depuis 1994, Nanaia Mahuta a été la première femme à y siéger en arborant le moko kauae, tatouage sacré réservé aux femmes Maories pour témoigner de leur rang. Le sien témoigne de ses origines royales, desquelles elle a d’ailleurs appris ses qualités de diplomate.

Sa fierté pour son peuple se traduit par sa volonté d’afficher son appartenance, afin de visibiliser cette minorité. Ainsi, lorsqu’elle a été nommée ministre du développement Maori, elle a choisi de prêter serment en langue Maori, fort symbole de fidélité aux 700 000 autochtones vivant sur l’île.

Nanaia Mahuta compte bien s’appuyer sur les valeurs que lui a transmis son ethnie pour représenter la Nouvelle-Zélande sur le plan international : le kaitiakitanga, la préservation de l’environnement, est l’une des causes qu’elle défend.

Jacinda Arderne et le pari de la diversité

La première ministre néo-zélandaise, dont la gestion de la crise sanitaire a été saluée partout dans le monde, a fait le choix le choix de la diversité dans la composition de son nouveau gouvernement. Par le choix de Nanaia Mahuta, elle souhaite placer Aotearoa (la Nouvelle-Zélande en Maori) en leader des îles du Pacifique, dont les populations sont également divisées en groupes indigènes.

Ce choix constitue aussi une rupture dans le « plafond de verre » empêchant les femmes d’accéder aux postes décisionnaires. Nanaia Mahuta a déjà communiqué sa volonté d’aider d’autres femmes à le franchir.

La population néo-zélandaise a largement exprimé son soutien à Jacinda Arderne, en accordant une majorité absolue à son parti, le Labour Party, lors des élections législatives du mois d’octobre. Celle-ci a également nommé le premier vice premier ministre ouvertement homosexuel, Grant Robertson, montrant à nouveau son souci d’intégration et de représentation des diversités.