Slow tourisme

Glossaire

Par Babel Voyages

Posté le 26 octobre 2020

Le slow tourisme, c'est un voyage où l'on prend le temps. On privilégie la mobilité douce, on arrête de courir et de vouloir tout voir à tout prix, on ralentit la course effrénée de la vie, on se déconnecte... ouf, voilà qui fait un bien fou !


Prendre son temps, voilà une idée qui n’est plus dans nos habitudes. Dans un monde où tout va très vite, on veut tout voir, tout faire, en un temps record. Malheureusement, en privilégiant cette frénésie de la découverte, on passe souvent à côté de l’essentiel.

La crise du Coronavirus nous met face aux limites de notre propre système et nous oblige à repenser nos modes de vie. C'est une occasion parfaite pour repenser également nos modes de voyage, d'aborder la notion de tourisme sous un nouvel angle : un tourisme plus sobre, plus lent.

Le slow tourisme nous invite à voyager autrement. On privilégie la mobilité douce, on arrête de courir et de vouloir tout voir à tout prix, on ralentit la course effrénée de la vie, on se déconnecte... ouf, voilà qui fait un bien fou !

Les fondements du slow tourisme

Le slow tourisme est un concept de voyage relativement récent qui s’inspire du slow food, un mouvement né à la fin des années 80 incitant les gens à redécouvrir les plaisirs de la table pour faire face à la malbouffe. L’anglicisme slow travel ou slow tourisme s’est construit en écho et en opposition au concept de fast food. Face à la prolifération de chaînes de restauration rapide servant en quelques minutes les mêmes repas, un mouvement de slow food est né, redonnant à la nourriture le temps nécessaire à une confection authentique et à une véritable dégustation. C’est en Italie que cette tendance sociétale a commencé, avant de se diffuser en Suisse, en Slovénie, pour devenir quelques années plus tard un mouvement international.

Définition du slow tourisme

En France, le ministère de l’économie définit le slow tourisme ainsi : « c’est l’art de voyager tout en prenant son temps, de s’imprégner pleinement de la nature qui nous entoure et de la richesse du patrimoine. C’est privilégier les rencontres, savourer les plaisirs de la table, avec le souci du respect du territoire et de ses habitants. »

Le slow tourisme, littéralement le tourisme lent, est une invitation à prendre son temps. Il n’a pas de définition précise : il s’agit plus d’une approche, d’une manière de concevoir un voyage, découvrir une destination, d’apprécier les paysages, en privilégiant notamment des destinations proches et des moyens de transports moins polluants.

Nous vivons toujours plus vite, jusqu’à l’explosion parfois, les fameux burn-out. Ce sont souvent les vacances qui viennent sauver l’individu, où pendant quelques semaines dans l’année, il peut ralentir le rythme, faire le point, se recentrer. Le slow tourisme est donc essentiel puisqu’il permet de redonner du temps et du sens à nos vies. Il faudrait être fou pour courir toute la semaine dans le métro parisien, puis courir de nouveau pendant ses vacances. Le slow tourisme est donc une approche très actuelle et de plus en plus tendance.

Un proverbe africain dit : « En Europe, vous avez la montre, nous, nous avons le temps. »

Le slow tourisme en mots-clés

1. Déconnecter

Échapper à toute forme de pressions, celles de l’accélération, de l’immédiateté et de l’efficacité. Le slow tourisme promeut la reconnexion à l’essentiel. Que le voyage réponde à une seule exigence : vivre l’instant présent !

2. Ralentir

S’accorder le temps d’ouvrir grand nos yeux et nos oreilles. Privilégier les rencontres, laisser place à l’imprévu, prendre le temps de s’imprégner. C’est l’occasion de choisir des moyens de transports plus lents, comme le train. Que diriez-vous d’un voyage à bord du transsibérien ? Vous plongez dans une époque mythique, celle des voyages de longues distances, des traversées extraordinaires. De Moscou à Vladivostok, des steppes à perte de vue au lac Baïkal, ce sont toutes les richesses de la Russie qui se dévoilent à vous.

3. Proximité

Depuis le début de la pandémie, on a appris à ne plus partir au bout du monde et à voyager plus près de chez soi. Le slow tourisme privilégie souvent le tourisme de proximité. Evidemment, le slow tourisme peut aussi se pratiquer loin de chez nous. Certains choisiront de pratiquer le slow tourisme dans des destinations lointaines nécessitant de prendre l’avion. Rien ne vous empêche, donc, de prendre un billet d’avion vers le Canada par exemple, et d’y pratiquer une fois sur place le slow tourisme.

Vous découvrez à votre rythme des paysages grandioses et vivez au plus près de la nature. Vous prenez le temps de créer des liens avec la population locale en choisissant, par exemple, un hébergement chez l’habitant, pour en apprendre bien plus que de séjourner dans l’hôtel d’une grande chaîne internationale. Que ce soit à côté de chez vous ou bien à l’autre bout du monde, on vous invite à pratiquer le slow tourisme et à prendre le temps d’apprécier la richesse des échanges et des cultures.

4. Expérience

Et si le chemin comptait plus que la destination ? Pour choisir son prochain voyage, si on demandait plutôt quelles aventures souhaitons-nous vivre plutôt que de se demander où partir ? Longer la Loire à vélo, dormir en bivouac, prendre un cours de cuisine, descendre la seine en kayak, vivre une expérience de séjour à la ferme…

Quel sont les avantages du slow tourisme ?

Le slow tourisme, en tant que voyage responsable, contribue au tourisme durable. Les avantages du slow tourisme sont nombreux, tant pour le voyageur que pour l’environnement. Car la lenteur est la clé pour marier le tourisme au développement durable. Dans un monde où tout est orchestré et standardisé pour aller toujours plus vite, le concept de slow tourisme caractérise les voyages où la lenteur est de mise. Pas de course dans les transports ni d’enchaînement du plus grand nombre de visites. Lors d’un slow travel, le voyageur prend le temps de découvrir le lieu et se déconnecte de son rythme de vie habituel.

L’expérience de slow tourisme surprend le voyageur, lui donne de l'émotion et fait appel à ses cinq sens. Il lui permet le partage, l’initiation et l’immersion au sein d’une communauté. Il devient acteur de son séjour.

Ce type de tourisme, plus authentique, permet de vivre au plus près de la population locale et d’en apprendre davantage sur elle. Le but étant de s’imprégner le plus possible du lieu que l’on visite, en évitant les bains de foule, et en choisissant des circuits moins empruntés. Sans programme et horaires définis, le slow tourisme laisse plus de place à l’imprévisible, rendant le voyage unique.

Le slow tourisme favorise les mobilités douces et les modes de transports alternatifs. On ne prend pas des vols low-cost pour faire un saut de puce de deux jours à Budapest et courir après les sites touristiques. Choisir de voyager en vélo, en train, en roulotte, à cheval, en bateau, en mobylette, permet de redécouvrir le monde qui nous entoure et de ne plus le laisser défiler à toute vitesse sous nos yeux sans en apprécier sa richesse. Le tourisme fluvial par exemple est une belle manière de redonner du sens à ses déplacements.

Comment pratiquer un slow tourisme ?

Le slow tourisme est de plus en plus populaire. Nombreux sont les gens qui aujourd’hui deviennent adeptes du slow tourisme. Leur philosophie est simple : ils ont décidé de s’accorder du temps, de se reposer, de ne plus passer leurs vacances dans le stress des transports et d’arrêter de faire la course aux musées sous prétexte qu’il ne faut rien rater. Le concept du slow tourisme s’inscrit en effet de manière plus général dans la tendance à la « slow life » : un mode de vie en rupture avec les cadences effrénées que nous connaissons. Prendre son temps en vacances, c’est aussi s’épargner du stress et fuir la pression à ne rien rater.

Le slow tourisme consiste à voyager plus lentement, à contre-courant de notre société de surconsommation et d’abondance qui nous incite à toujours faire plus, avoir plus et aller plus vite. Sans règles strictes, le slow tourisme est d’avantage un état d’esprit, un regard, une attention porter à ce qui nous entoure.

Pratiquer le slow tourisme, c’est profiter pleinement du voyage, sans forcément avoir un programme strict établi à l’avance et des horaires à respecter à tout prix. C’est laisser place à l’incertitude et redonner toutes ses vertus au voyage.

Le slow tourisme est également l’occasion de voyager près de chez soi, de redécouvrir sa région, la gastronomie du terroir, les artisans locaux. Voyager local, prendre son temps : voici des garantis d’un voyage authentique. Les expériences de slow tourisme permettent ainsi de s’imprégner de l’ambiance et de la culture locale, loin des foules et des circuits standardisés. En France, la volonté de révéler l’âme des territoires entre aussi dans une logique de slow tourisme. Les visiteurs sont invités à découvrir les patrimoines naturels et culturels, notamment à travers l’œnotourisme, les fêtes et traditions de terroir et les savoir-faire d’exception.

Du côté de l’offre, de nombreuses start-up innovent, anticipent, créent, pour donner envie de découvrir les espaces ruraux moins connus, développer les activités de moyenne montagne hors stations touristiques, ou inciter au cyclotourisme. C’est le cas de Green On qui propose de découvrir la région des grottes de Lascaux avec des vélos à assistance électrique.