Écotourisme

Glossaire

Par Babel Voyages

Posté le 26 octobre 2020

L'écotourisme ou tourisme vert est un tourisme en pleine nature qui vise à préserver l'environnement en limitant son empreinte sur les territoires visités.


Les glaciers fondent, les forêts s’embrasent, les espèces animales disparaissent… La nature n’est pas respectée comme elle le devrait. Les dégâts du tourisme de masse sur l’environnement font culpabiliser de plus en plus les voyageurs amoureux de la nature. Alors comment faire ?

S’orienter vers l’écotourisme, cette pratique touristique combinant découverte et préservation de l’environnement. L'écotourisme, parfois appelé tourisme vert, est un tourisme en pleine nature qui vise à préserver l'environnement en limitant son empreinte écologique sur les territoires visités. Voilà une source d’inspiration pour réconcilier le voyage avec des valeurs écologiques et éthiques.

Les fondements de l’écotourisme

D’après l’Organisation mondiale du tourisme, l’écotourisme est une forme de tourisme durable. Comme le tourisme vert, l’écotourisme est orienté sur le volet environnemental du développement durable.

Le concept d’écotourisme est né dans les années 1970-1980 lorsqu’une conscience écologiste a émergé parmi les scientifiques et les citoyens. Ce terme, créé dans les années 80 par des biologistes au Costa Rica, est une notion relativement récente portée par l’intérêt grandissant des touristes pour l’environnement.

Synonyme de tourisme vert, l’écotourisme est le voyage nature par excellence. L’écotouriste, en tant qu’acteur du tourisme durable, se sensibilise à la préservation des ressources naturelles au cours de son voyage et assure un respect des milieux et des personnes rencontrées.

Définitions de l’écotourisme

TIES, la Société Internationale de l’Écotourisme, définit en 1992 l’écotourisme ainsi :

« L’écotourisme est une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales. »

Selon l’organisation mondiale du Tourisme, l’OMT, l’écotourisme répond à des formes de tourisme ayant les caractéristiques suivantes :

  1. Toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du touriste est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles.

  2. Il comporte une part d’éducation et d’interprétation.

  3. Il est généralement organisé, mais pas uniquement, pour des groupes restreints par des voyagistes spécialisés. Les prestataires de services partenaires dans les destinations sont le plus souvent de petites entreprises locales.

  4. Il s’accompagne de retombées négatives limitées sur l’environnement naturel et socioculturel.

Il favorise la protection des zones naturelles utilisées comme attractions écotouristiques :

a. En procurant des avantages économiques aux communautés d’accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles ;

b. En créant d’autres possibilités d’emplois et de sources de revenus pour les populations locales ;

c. En faisant davantage prendre conscience aux habitants du pays comme aux touristes de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.

Dans un rapport de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) de 2020, il est inscrit que « Le tourisme de nature et l’écotourisme sont reconnus comme étant particulièrement propres à alimenter et à renforcer la considération dont jouit le tourisme dès lors qu’ils s’inscrivent dans le respect du patrimoine naturel et des populations locales et répondent à la capacité d’accueil des sites ».

Suite aux critères et définitions retenues par l’OMT et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Tourisme Québec décrit l’écotourisme ainsi : « une forme de tourisme qui vise à faire découvrir un milieu naturel tout en préservant son intégrité, qui comprend une activité d’interprétation des composantes naturelles ou culturelles du milieu (volet éducatif), qui favorise une attitude de respect envers l’environnement, qui repose sur des notions de développement durable et qui entraîne des bénéfices socioéconomiques pour les communautés locales et régionales. »

Rendez-vous sur le site internet en anglais de la Société Internationale de l’Ecotourisme, pour retrouver plusieurs définitions et volets de l’histoire de l’écotourisme.

Quel sont les avantages de l’écotourisme ?

En participant à l’économie locale, l’écotourisme permet de conserver des zones naturelles menacées et est une source de revenus pour les populations locales. Le respect de la nature et la préservation du patrimoine, tant culturel que naturel, sont les bases de cette nouvelle forme de voyage citoyen.

Toutefois, pour que cet engagement soit cohérent, il convient de réfléchir également à l’impact environnemental des transports, de l’alimentation, des déchets etc. L’énergie que le voyageur consomme pour se rendre sur les sites écotouristiques ne va pas dans le sens du respect des milieux naturels visités.

L’exemple du Costa Rica n’est pas exempt de contradictions. Avec sa biodiversité remarquable, le pays est devenu un haut lieu de l’écotourisme. Aujourd’hui, l’afflux massif de touristes vers le pays et le nombre de vols qui en découle représentent, paradoxalement, une menace pour l’environnement.

L’écotourisme peut jouer son rôle vertueux en orientant le voyageur vers des destinations ou de activités moins connues. Ainsi, il évite de voyager vers les grands sites naturels connus de tous, qui sont souvent sur fréquentés. L’écotourisme est un excellent moyen de découvrir autrement des pays habituellement renommés pour leurs sites incontournables.

Comment pratiquer l’écotourisme ?

L’objectif principal de l’écotourisme est de limiter l’empreinte écologique laissée par les voyageurs sur l’environnement des pays ou régions touristiques. Généralement organisé pour des groupes restreints, il a pour but la protection des espaces naturels et sauvages.

Loin de n’être qu’une démarche touristique, ce secteur comporte une part d’éducation, de compréhension et d’interprétation : il cherche à sensibiliser les voyageurs ainsi que la population locale au respect de la nature et de l’écosystème. Les acteurs doivent comprendre la nécessité de préserver le capital naturel des destinations touristiques.

Le concept d’écotourisme est applicable à une multitude de voyages, tant qu’ils se pratiquent dans la nature par le biais de petites structures. Il suffit en effet d’incorporer une dimension pédagogique de connaissance du milieu naturel visité. La sensibilisation s’adresse à la fois au voyageur et aux populations locales, afin que chacun prenne conscience de la nécessité de préserver les ressources naturelles. La perception de la biodiversité comme une richesse, un atout pour les habitants est essentielle à la conservation de l’environnement.

Prendre conscience de l’urgence d’adopter des comportements éco-responsables lorsque l’on voyage près de la nature. Le but est de réduire au minimum l’empreinte écologique du voyageur sur le milieu. L’écotouriste est actif dans cette démarche : son voyage est axé sur la découverte des écosystèmes, qu’il doit contribuer à préserver, ainsi que sur la démarche globale de son voyage.

Ainsi, l’écotourisme peut être pratiqué en suivant un guide local, connaisseur de la biodiversité, qui présente l’écosystème du milieu, que ce soit une forêt, une réserve naturelle, un parc national ou même un milieu urbain.

Qui sont les acteurs de l’écotourisme ?

Il n’existe pas de label « écotourisme » ou de charte officielle même si la Société Internationale de l’Écotourisme fait référence dans ce secteur. Tous les acteurs touristiques peuvent donc utiliser le terme « écotourisme » sans restriction aucune d’où un risque de « greenwashing », c'est-à-dire l’utilisation du terme écotourisme à des fins purement commerciales et marketing. Dès lors, le voyageur doit se renseigner pour s’assurer de la fiabilité de l’organisme qu’il choisit : l’écotourisme est de plus en plus en vogue, mais il n’est parfois qu’une façade. Il donc nécessaire de se référer aux associations et autres organismes compétents pour identifier les offres respectant les réels objectifs de ce mode de tourisme.

En France, l’Association Française d’Écotourisme est chargée du regroupement de ces offres et propose aux entreprises touristiques une marque « Membre de l’Association Française d’Écotourisme », marque agissant comme gage de qualité et de réel respect des normes environnementales.

Saviez-vous par exemple que le Laos est une destination phare en matière d’écotourisme ?

Retrouvez l’initiative unique du Centre de Conservation des Eléphants de Sayaboury. Un projet écotouristique unique pour la protection des éléphants d’Asie.

A Bali par exemple, petite île de l’archipel indonésien réputée pour ses plages et ses spots de surf, on peut pratiquer un tourisme raisonné. En choisissant des activités écotouristiques à Bali, le voyageur enrichit son expérience et découvre une autre facette du pays visité.

Il ne se rend pas vers les mêmes rizières envahies par la foule, et ne participe pas au tourisme de masse côtier. Grâce à une bonne information et à des acteurs locaux engagés, il se dirige vers des espaces naturels moins connus dans le Nord et l’Est de l’île par exemple. C’est alors tout un horizon nouveau qui s’ouvre à lui, et sa présence a des conséquences directement positives sur l’écosystème et les populations.

L’écotourisme de demain

Avec l’éveil des consciences des voyageurs, qui souhaitent de plus en plus nombreux à être acteur de leur voyage, à apprendre et respecter le milieu naturel qu’ils visitent, L’écotourisme voit sa popularité croître de façon phénoménale depuis plusieurs années.

Toutefois, les vraies pratiques écotouristiques sont difficiles à dénicher et repérer dans la grande marmite du tourisme. L’écotourisme se confond trop souvent avec l'apparence du tourisme axé sur la nature ou du tourisme d'aventure, récréatif. Mais c’est un engagement, qui repose sur des principes forts, de protection de l’environnement, de développement local et d’éducation.

L'écotourisme fait rêver : le voyageur plonge dans une nature luxuriante où il découvre des espèces rares, fait des rencontres avec des acteurs marquants de leur territoire. Les communautés reprennent les rênes de leur avenir et contrôlent leurs traditions et leur environnement. Voilà un modèle touristique idéal qui répond aux principes d’un développement durable.