Tourisme vert

Glossaire

Par Babel Voyages

Posté le 23 mars 2021

Le tourisme vert, appelé aussi écotourisme, est une nouvelle forme de voyage citoyen apparue il y a trente ans en opposition au tourisme de masse. Il est une forme de tourisme durable et responsable.


La crise sanitaire mondiale a montré le vrai désir de réinventer le voyage et de pratiquer des activités touristiques qui ont du sens. De plus en plus de voyageurs optent pour une nouvelle approche de leurs vacances, en France, en Europe et dans le monde entier. Déconnecter, se ressourcer, se rapprocher de la nature, mais aussi apprendre.

Le tourisme vert ou écotourisme répond à ce nouveau tourisme, plus responsable, et qui visa à favoriser l’économie locale, préserver la biodiversité, et réduire son empreinte écologique laissée sur l’environnement et sur les territoires ou pays visités. Le tourisme vert souhaite réconcilier le voyage avec des valeurs écologiques.

Ce concept de tourisme vert va au-delà du voyage puisqu’il comporte une grande part de sensibilisation et d’éducation, qui s’adresse aussi bien aux voyageurs qu’aux populations locales. Le tourisme vert répond à des enjeux à la fois enjeux écologiques, éducatifs, sociologiques et environnementaux.

Définition du tourisme vert

Le tourisme vert, appelé aussi écotourisme, est une nouvelle forme de voyage citoyen apparue il y a plus de trente ans en opposition au tourisme de masse. Il est une forme de tourisme durable et responsable.

En 1992, la TIES, la Société Internationale de l’Écotourisme, définit l’écotourisme ainsi : « L’écotourisme est une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales. »

Selon l’OMT, l’Organisation mondiale du Tourisme, le tourisme vert répond à des formes de tourisme ayant les critères suivants :

• Toutes les formes de tourisme axées sur la nature et dans lesquelles la principale motivation du touriste est d’observer et d’apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles qui règnent dans les zones naturelles.

• Il comporte une part d’éducation et d’interprétation.

• Il est généralement organisé, mais pas uniquement, pour des groupes restreints par des voyagistes spécialisés. Les prestataires de services partenaires dans les destinations sont le plus souvent de petites entreprises locales.

• Il s’accompagne de retombées négatives limitées sur l’environnement naturel et socioculturel.

• Il favorise la protection des zones naturelles utilisées comme attractions écotouristiques : en procurant des avantages économiques aux communautés d’accueil, aux organismes et aux administrations qui veillent à la préservation des zones naturelles ; en créant d’autres possibilités d’emplois et de sources de revenus pour les populations locales ; en faisant davantage prendre conscience aux habitants du pays comme aux touristes de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.

Dans un rapport de 2020, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) inscrit que « Le tourisme de nature et l’écotourisme sont reconnus comme étant particulièrement propres à alimenter et à renforcer la considération dont jouit le tourisme dès lors qu’ils s’inscrivent dans le respect du patrimoine naturel et des populations locales et répondent à la capacité d’accueil des sites. »

Respect des espaces verts écologiques, de l’écosystème, préservation de l’environnement (qu’il soit naturel ou culturel), bien-être des populations locales, découverte des activités locales et rurales, sont les fondements du tourisme vert. C’est un beau moyen de voyager autrement !

Les acteurs du tourisme vert

Il n’existe pas de label « écotourisme » ou de charte officielle du « Tourisme Vert », même si la Société Internationale de l’Écotourisme fait référence dans ce domaine. Tous les acteurs touristiques peuvent donc utiliser le terme « écotourisme » sans restriction aucune d’où un risque de « greenwashing », c'est-à-dire l’utilisation du terme écotourisme à des fins purement commerciales et marketing. Dès lors, le voyageur doit se renseigner pour s’assurer de la fiabilité de l’organisme qu’il choisit. L’écotourisme est de plus en plus en vogue, mais il n’est parfois qu’une façade. Il donc nécessaire de se référer aux associations et autres organismes compétents pour identifier les offres respectant les réels objectifs de ce mode de tourisme.

Comment pratiquer un tourisme vert ?

Direction la pleine nature bien sûr ! En petit groupe, le touriste va voyager tout en tâchant de protéger les espaces naturels et sauvages. Il va aussi prendre soin de choisir un hébergement local proche de la nature et à faible impact socio-environnemental, opter pour des endroits moins fréquentés, choisir une consommation raisonnée et locale afin d’apporter des financements directs pour la préservation de l’environnement, mais aussi préférer des activités de plein air ou sportives.

Loin d’être réservé à quelques purs et durs, le tourisme vert se développe de plus en plus et comprend :

  1. Des hébergements responsables, comme les gîtes verts, les écolodges ou les cabanes. Tous les hôtels, campings et établissements engagés dans la préservation des ressources, en utilisant des énergies renouvelables par exemple.

  2. Une contribution directe à l’économie locale et au savoir-faire artisanal à travers des activités en immersion, au plus près des populations locales.

Mais ce n’est pas tout ! Choisir de faire du tourisme vert, c’est aussi prendre le temps de découvrir la nature, les espèces naturelles, les plantes et les oiseaux. C’est aussi privilégier des moyens de locomotion moins polluants et plus lents. Dans ce sens, le tourisme vert est également une forme de slow tourisme qui privilégie les mobilités douces et ludiques : train, bateau, vélo mais aussi randonnée à pied, à dos d’âne ou à cheval.

Où pratiquer un tourisme vert ?

On peut faire du tourisme vert partout dans le monde. Les guides Tao sont une mine d’or pour trouver des destinations incontournables nature. On pense tout de suite à l’Amérique latine et centrale, et notamment au Costa Rica réputé pour sa beauté naturelle bien protégée, couverte de forêt tropicale et de volcans. On citera également la Norvège, championne européenne de l’écologie urbaine, le Kenya et les îles Galápagos qui abritent une colonie de tortues géantes. Le tourisme vert au Kenya a contribué à mieux préserver son environnement en créant un programme de conservation de la biodiversité.

En 2007, la Guadeloupe a été élue destination écotouristique de l’année grâce à l’extraordinaire richesse de l’île en matière de biodiversité.

En France, les séjours nature et éco touristiques sont nombreux. De plus en plus de sites proposent des activités et des hébergements responsables. La crise sanitaire a probablement participé à l’essor du camping, du séjour à la ferme, de la vanlife et des randonnées dans les parcs nationaux.

Voici quelques idées pour pratiquer le tourisme vert : partir skier aux Rousses, la première station labélisée « Flocon vert », faire du wwoofing dans les Cévennes, suivre le canal du Midi le long de la voie verte à vélo, visiter le Parc naturel régional des Landes de Gascogne engagé dans une démarche de développement durable, choisir de passer ses prochaines vacances dans le Luberon, le Mercantour, le marais poitevin ou encore la réserve du gâtinais.

L’exemple des randonnées itinérantes avec des ânes

Pour découvrir un territoire d’une façon plus lente, de nombreux voyageurs optent pour une activité de tourisme vert originale : la randonnée accompagnée d’ânes. Que ce soit au cœur du Parc Naturel Régional du Vexin Français, avec les balades d’Ânes en Vexin, sur les chemins bretons avec « Aux ânes etc. », ou encore dans les Cévennes ave Azimut Voyage, l’âne est sans aucun doute un formidable compagnon de route pour pratiquer un tourisme vert !

L’exemple du réseau d’écotourisme villageois de Bali

Loin de l’image stéréotypé que l’on peut avoir de Bali, il existe des activités écotouristiques qui permettent de découvrir une autre facette de l’île. Des acteurs du tourisme sur pplace propose des expériences uniques pour vivre au plus près du quotidien des villageois, avec par exemple un séjour chez l’habitant. Les communautés visitées sont membres du réseau Jaringan Ekowisata Desa (JED), qui cherche à limiter l’impact des séjours touristiques sur l’environnement. L’ensemble des revenus sont reversés dans un fonds de développement communautaire, en faveur notamment d’actions de protection de l’environnement.

Conséquences du succès du tourisme vert

Lorsque vous partez en randonnée pour observer des animaux ou lorsque vous pratiquez la plongée sous-marine, vous participez à des activités de tourisme vert qui nécessitent des comportements responsables de la part du voyageur. Comment aimer la nature, et vouloir profiter des activités de plein air qu’elle offre, tout en la protégeant ? Vaste question.

Les destinations de tourisme vert en vogue deviennent de plus en plus fréquentées par les voyageurs. Cette tendance grandissante à l’écotourisme vers certaines zones spécifiques nous fait réfléchir à l’impact environnemental des transports, de l’alimentation, des déchets ... L’énergie que le voyageur consomme pour se rendre sur les sites écotouristiques ne va pas toujours dans le sens du respect des milieux naturels visités.

Par exemple, le Costa Rica, avec sa biodiversité remarquable, est devenu un haut lieu de l’écotourisme. Célèbre pour son approche raisonnée de la préservation de l’environnement, le Costa Rica n’a cessé de se développer touristiquement en valorisant ses ressources naturelles préalablement protégées.

Comment le pays respecte-t-il les principes de l’écotourisme tout en laissant progresser la fréquentation d’un tourisme de masse ? Les intérêts écologiques l’emportent-ils sur les intérêts économiques ? Aujourd’hui, l’afflux massif de touristes vers le pays et le nombre de vols qui en découle et la construction de nouveaux hôtels, représentent, paradoxalement, une menace pour l’environnement.