Tourisme responsable

Glossaire

Par Babel Voyages

Posté le 26 octobre 2020

Le tourisme responsable, c'est voyager en respectant les principes du développement durable et en faisant rimer développement économique avec respect de l’environnement et des coutumes culturelles des pays visités. Le tourisme responsable implique d'être conscient de son impact en voyage et se nourrit d'une ouverture d'esprit et d'un profond respect pour l'Autre, ses différences, ainsi que pour la Terre Mère.


Amplifiée par la crise du Coronavirus, une nouvelle conscience citoyenne s’est invitée dans l’envie de voyager. Le tourisme responsable implique d'être conscient de son impact en voyage et se nourrit d'une ouverture d'esprit et d'un profond respect pour l'autre, ses différences, ainsi que pour l’environnement naturel qui l’entoure.

Le développement économique local et la préservation des ressources culturelles et naturelles sont la base du tourisme responsable. L’idée est simple : voyager responsable, c’est faire rimer tourisme et développement durable.

Les fondements du tourisme responsable

La prise de conscience des impacts négatifs du tourisme de masse à l’aube des années 1980 est à l’origine des réflexions autour du tourisme responsable. Le concept de durabilité arrive seulement en 1987, dans le rapport Brundtland de la Commission mondiale sur le développement et l’environnement de l’ONU.

Il aura fallu plus de 10 ans pour qu’apparaisse la notion de tourisme durable, ou tourisme responsable, dans le Guide à l’intention des autorités locales – développement durable du tourisme publié en 1993 par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT).

Définition du tourisme responsable

Dans la grande famille du tourisme durable, je voudrais le tourisme responsable ! Car à première vue, les deux notions se ressemblent : voyager en respectant les principes du développement durable, mêlant développement économique avec respect de l’environnement et des coutumes culturelles des pays visités. La subtilité de la notion de tourisme responsable tient à la démarche de responsabilité du voyageur et des acteurs du tourisme.

A la manière du tourisme durable, le tourisme responsable est une forme de voyage alternative aux pratiques conventionnelles dénaturant les paysages et les cultures des territoires visités. Selon la définition donnée par la Charte de l’Organisation mondiale du tourisme, le tourisme responsable doit être « supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales ».

Le respect est une des valeurs essentielles du tourisme responsable : respect de l’environnement, des cultures et des modes de vies locaux. L’échange et la rencontre sont au cœur des voyages responsables. L’idée est de concilier tourisme et développement durable, par le respect de ses objectifs.

Le principal objectif du tourisme responsable selon Marie-Andrée Delisle et Louis Jolin, auteurs du livre « Un autre tourisme est-il possible ? », est de « minimiser au maximum les traces laissées par les touristes chez l’autre. »

Le tourisme responsable, d’après la définition, doit donc témoigner d’un engagement en faveur de la préservation des ressources naturelles, du respect de la culture locale et de la juste rémunération des acteurs locaux.

Comment pratiquer un tourisme responsable ?

En quête d’expériences authentiques et engagées, les touristes sont de plus en plus demandeurs de voyages dits éco-responsables. Ce nouveau tourisme engagé et respectueux promet un voyage solidaire plus dépaysant, plus vrai, loin des standards marketing du tourisme de masse. Toutefois, il faut être vigilant et bien s’informer sur les usages sémantiques et les méthodes de communication et de marketing pour éviter les malentendus et les pièges.

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) met l’accent sur le double engagement responsable du touriste et des organismes d’accueil : « les acteurs du développement touristique et les touristes eux-mêmes se doivent de porter attention aux traditions ou pratiques sociales et culturelles de tous les peuples, y compris celles des minorités et des populations autochtones, et de reconnaître leur richesse ».

Le voyageur s’engage en adoptant des comportements conscients et responsables pour entreprendre le tourisme autrement et voyager différemment.

Voilà 7 conseils sur les bonnes pratiques à suivre :

  1. Bien s’informer avant de partir sur le pays visité. Pour voyager responsable, il est essentiel de se renseigner sur la destination, sa biodiversité, ce qui la menace, la culture locale, etc. Avant le départ, le voyageur responsable prend connaissance des coutumes afin de se montrer respectueux dès son arrivée. Ensuite, l’échange avec l’habitant est au cœur du voyage : c’est la clef pour l’impact écologique et culturel.

  2. Choisir des professionnels engagés dans un tourisme responsable. Que ce soit l’agence de voyage avec laquelle vous partez, ou les adresses que vous choisissez en tant que voyageur indépendant. Les Guides Tao par exemple sont d’excellents outils pour préparer son voyage, avant de plonger dans le grand bain en respectant aussi bien les hommes et que la nature.

  3. Consommer local une fois sur place. Des pratiques éco-responsables que vous avez adopté en France sont de bonnes habitudes à garder en voyage. Tri de vos déchets, limitation de l’usage de l’eau ou de l’électricité, manger des repas avec des aliments de saison, privilégier les petites structures plutôt que les gros groupes hôteliers.

  4. Respecter les espaces naturels visités. Ramener ses déchets. Utiliser le plus possible des modes de déplacement doux. Choisir de préférence le train, le covoiturage, le vélo, et limite mes trajets en avion.

  5. Ne pas favoriser la mendicité en arrivant comme si vous étiez le père noël distribuant cadeaux à la sauvette à des enfants. Prendre plutôt contact avec une association ou le chef du village pour redistribuer ce que vous souhaitez donner.

  6. Dans le cas d’un voyage en avion, on peut compenser son empreinte carbone, c’est-à-dire une partie des émissions liées à votre voyage en avion, en contribuant ainsi à des projets de solidarité climatiques. Calculer votre empreinte écologique ici.

  7. Partager autour de vous votre expérience à votre retour de voyage. Le bouche à oreille fonctionne aussi pour les belles choses !

Qui sont les acteurs du tourisme responsable ?

L’offre de voyages éco-responsables est de plus en plus large. Slow tourisme, tourisme équitable, tourisme solidaire, tourisme vert … Les exemples ne manquent pas ! Face à une demande en plein essor, les acteurs du tourisme ont développé largement ces services. Malheureusement, nombre d’entre eux y voient plus un argument marketing qu’un réel levier de changement.

Plusieurs chartes ou labels ont vu le jour concernant le tourisme responsable. Ces textes, rédigés par des organismes officiels, associations ou agences de voyage, forment une base de travail pour développer cette nouvelle façon de voyager et éviter les pratiques de « Greenwashing ». Mais il n’existe pas encore de label officiel et unique garantissant l’application des grands principes du tourisme responsable. Toutefois certaines associations de tourisme responsable sont gages de confiance.

En France, des acteurs du tourisme responsable se sont regroupés au sein de l’association ATR (Agir pour un Tourisme Responsable). Créée en 2004, ATR regroupe les professionnels du tourisme souhaitant faire reconnaître leur engagement pour un tourisme durable. Après audit par l’organisme indépendant Ecocert Environnement, leur engagement est reconnu par le label ATR. Ils s’engagent notamment à respecter la Charte éthique du Voyageur, à la diffuser afin que tous leurs voyageurs soient sensibilisés au tourisme responsable.

Exemple de la Charte éthique du voyageur : « Comme chez soi, trier les déchets, économiser l’eau et l’énergie. Respecter aussi les règles affichées dans les espaces naturels, afin de préserver l’équilibre des lieux, de même que dans les musées, les villes, ou sur les plages. »

Parmi ses premiers membres, on trouve de nombreux partenaires de Babel Voyages tels que : Allibert Trekking, Nomade Aventure, La Balaguère, Terres d’Aventure…

L’agence Nomade Aventure, labelisée ATR, s’est engagée à réduire son empreinte carbone « 100% des émissions de CO2 de vos voyages (vols, transports terrestres, hébergements…) sont désormais absorbées, en finançant des programmes de plantation de mangroves, de reforestation ou de protection de forêts existantes. »

Les enjeux du tourisme responsable

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a proclamé l’année 2017 « Année internationale du tourisme durable pour le développement ». Un évènement qui a permis de rappeler le « potentiel que possède le tourisme comme un secteur permettant de contribuer à créer un monde de prospérité et de bien-être pour tous ».

Cet évènement avait pour but d’encourager un changement dans les politiques, les pratiques commerciales et le comportement des voyageurs dans le but de répondre aux objectifs de développement durable. Leur campagne de communication s’articulait autour de trois mots : Voyage - Apprécie - Respecte.

Les objectifs de cet évènement étaient de promouvoir le rôle du tourisme dans les cinq domaines clés suivants :

a. Croissance économique inclusive et durable ;

b. Inclusion sociale, emploi et réduction de la pauvreté ;

c. Utilisation rationnelle des ressources, protection de l’environnement et changements climatiques ;

d. Valeurs culturelles, diversité et patrimoine ;

e. Compréhension mutuelle, paix et sécurité.

Sachant qu’elle représente 1 emploi sur 11 et 10 % du PIB mondial, l’industrie du tourisme compte parmi les secteurs économiques les plus importants de notre époque. Elle favorise la croissance économique, crée de l’emploi et aide des millions de personnes à travers le monde à améliorer leurs conditions de vie. Le voyage responsable n’est plus une alternative au tourisme mais bien la seule manière de voyager aujourd’hui face aux nombreux défis auxquels le monde est confronté.

S’il est pratiqué de manière responsable, le tourisme a un impact positif et contribue à l’égalité des genres, à la préservation des écosystèmes et de la biodiversité ainsi qu’à la protection du patrimoine naturel et culturel. Mais aussi à « favoriser le dialogue, encourager la compréhension mutuelle et soutenir les efforts pour instaurer une culture de la paix ».